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Mot de passe oublié ?Créé à l'origine à Aix-en-Provence par René Koering, le compositeur étant alors directeur de France Musique avant de devenir le Monsieur Musique de Montpellier, le festival Radio France Occitanie Montpellier a d’abord gagné la capitale languedocienne avant de s’étendre, subvention oblige, sur toute la région Occitanie.
Autour de la radio publique, de ses orchestres et de ses chœurs, sont invités des formations reconnues et de jeunes talents à découvrir. C’est ce qui fait toute la valeur de ce festival réputé pour sa qualité et son ouverture. Souvent retransmis sur les ondes des radios, France Musique, France Inter, France Culture ou France bleu, les 155 concerts qui sont donnés sur 70 lieux différents, ou les échanges comme les Rencontres de Pétrarque consacrées cette année à l’Afrique, sont suivis en live par de nombreux afficionados.
Des musiques du monde. Si la musique classique se taille la part du lion de la programmation, le festival reste largement ouvert à toutes les musiques du monde, en témoigne l’hommage rendu à Astor Piazolla pour son centenaire lors d’une Fiesta latina le 18 juillet à Montpellier et lors du récital de la violoniste Maïté Louis et du guitariste Gabriel Bianco, le 27 juillet. Ou encore par l’invitation faite à la chanteuse et compositrice italienne Maria Mazzotta qui interprète des chants de sa région des Pouilles et à la chanteuse Isabelle Georges, qui rendra hommage à Barbara accompagnée de l’accordéoniste qui n’a jamais quitté la grande poétesse, Roland Romanelli.
Les festivaliers devront en revanche se passer d’opéra. Le festival a abandonné depuis quelques années les mises en scène d’art lyrique, se concentrant sur un opéra donné en version concert. Mais, en raison de la crise sanitaire, le festival a préféré annuler Bacchus de Gabriel Massenet, programmé initialement le 26 juillet, estimant trop aventureux de réunir autant de choristes et de musiciens dans un même lieu.
Les soirées à l’opéra Berlioz. De grands moments sont attendus, comme chaque année à l’Opéra Berlioz, la grande et belle salle du Corum, lieu principal du festival. Rendez-vous y est donné tous les soirs pour écouter les meilleurs solistes accompagnés de formations françaises. Se produiront ainsi du 15 au 30 juillet, le concert spirituel d’Hervé Niquet, Renaud Capuçon et Michel Dalberto autour de Fauré, Elgar et Strauss, le pianiste Nicholas Angelich accompagné par l’orchestre de Montpellier-Occitanie. On pourra encore entendre, si ce n’est découvrir, la jeune et talentueuse soprano Adriana Gonzalez qui, depuis dix ans, poursuit une belle carrière internationale. Elle sera accompagnée par l’orchestre philharmonique de Radio France et par le jeune guitariste Thibault Garcia pour des airs de Romero, Ponce, Revueltas et Villa-Lobos.
Également à l’affiche de ces soirées, la violoncelliste argentine Sol Gabetta, le pianiste Bertrand Chamayou, la soprano Sarah Aristidou, le jeune pianiste Alexandre Kantorow et le violoncelliste Aurélien Pascal. Un récital d’airs d’opéras baroques a été confié au contre-ténor Jakub Jozef Orlinski, et le pianiste Benjamin Grosvenor interprètera des compositions de Brahms, Schumann, Ginastera, Listz et Ravel.
Pour terminer ce festival, la soirée de clôture se fera avec une carte blanche accordée à la soprano bulgare Sonya Yoncheva et à l’orchestre national de Montpellier-Occitanie sous la direction de Domingo Hindoyan.
Parmi d’autres jeunes talents à découvrir dans ce festival qui n’a jamais hésité à soutenir les artistes émergents, citons les pianiste François Dumont, Vincent Musset, Yoav Levanon et Filippo Gorini.
Notons enfin que la soirée du 25 juillet dans l’amphithéâtre se déroulera en plein air au Domaine d’O, où les percussions de l’orchestre national de France interprèteront le rare Pléïades de Iannis Xenakis, décédé il y a vingt ans.