Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?Le destin de la ville autrichienne de Linz est à nul autre pareil. Ville d'enfance d'Hitler qui rêvait d'en faire l'exemple du Reich, elle est devenue l’un des plus grands centres des nouvelles technologies associées à l’art, avec son somptueux Ars electronica. Elle sera bientôt la première à accueillir une Ecole de la désobéissance.
Pour l’initiateur de cet espace, le dessinateur autrichien Gerhard Haderer, il ne s’agit pas de "désobéissance civile" mais plus d’entrainer la jeunesse à réagir pour ne pas se laisser entrainer vers des non choix. Le caricaturiste, natif de Linz, a l’habitude de porter aux regards de ces concitoyens amusés les défauts des politiques du moment. Il dénonce les dérives autoritaires et défend les droits européens. « Je suis un Européen convaincu », affirme Haderer.
Il croque aussi bien les politiques que ceux de ses contemporains qui se laissent manipuler sans penser aux conséquences de leurs choix. C’est contre ce fait que Gerhard Haderer veut agir dans la société. C'est ce qui l’a incité à quitter sa table à dessin et ses crayons pour créer à Linz son Ecole de la désobéissance, un projet porté par des artistes et des militants. Elle sera inaugurée à l’automne.
Après avoir étudié dans une école d’arts appliqués et de publicité, Gerhard Haderer travaille pour des agences de publicité et comme illustrateur. En 1985, lassé par ses activités, il s’oriente vers le dessin politique. Ses dessins sont publiés dans le magazine autrichien Profil et dans le magazine hebdomadaire allemand Stern. En 2002, la publication de son album La vie de Jésus crée une vive polémique par la mise en scène d’un Jésus quelque peu atypique. Le cardinal archevêque de vienne a même demandé à Gerhard de présenter ses excuses aux chrétiens.