espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Analyse > L’humanité rouge de James Colomina

L’humanité rouge de James Colomina

par Véronique Giraud
Dans le Jardin du Ranelagh (XVIe Paris), l’artiste toulousain James Colomina, a déposé un de ses grands personnages de résine,
Dans le Jardin du Ranelagh (XVIe Paris), l’artiste toulousain James Colomina, a déposé un de ses grands personnages de résine, "L'attrape cœur". DR
Arts visuels Street-Art Publié le 24/01/2021
L'artiste James Colomina jalonne l'espace public de grands personnages moulés de résine rouge vermillon. Ils ne sont jamais installés par hasard.

L'artiste James Colomina jalonne l'espace public de grands personnages moulés de résine rouge vermillon. Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 décembre 2020, il déposait une sculpture grandeur nature d'Emmanuel Macron dans un camp de sans-abri du Xe arrondissement de Paris, le long du Canal Saint-Martin. Le président français était représenté assis en tailleur devant une tente verte. "J’ai voulu dénoncer la banalisation de la misère des sans-abri enfermés dehors et trop souvent oubliés" expliquait alors l'artiste toulousain aux journalistes.
Parfois l'engagement cède la place à la poésie. Comme en septembre 2020 quand, au cœur du jardin du Ranelagh à Paris, le street-artiste redonnait sa fonction à un socle de statue orphelin de sculpture en y déposant son Attrape-coeur. Une façon d'« occuper utilement la place », sans jamais dégrader, avec ses sculptures aux messages humanistes. L'année précédente, il avait installé un Homme à la fleur géant sur le socle autrefois dévolu à la statue d'Arago, place de l'Ile-de-Sein (XIVe).

En 2018, une Petite Observatrice faisait irruption sur la façade du lycée Bossuet Notre-Dame (Xe), en 2019, il installait son Enfant au bonnet d’âne sur l’un des piliers de base du pont Mirabeau (XVe) et, en septembre dernier, il a mis en place son Attrape cœurs sur un socle inoccupé du jardin Ranelagh (XVIe). Tout récemment, le 12 février, son Enfant à l’ours en peluche barrait le chiffre 13 inscrit sur le mur d'entrée du Sénat, en écho à la proposition de loi sur le seuil du non-consentement sexuel débattue dans l'institution nationale. Délogée par les policiers une heure après son installation, la sculpture réapparaîtra sans aucun doute.

Partager sur
Fermer