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Mot de passe oublié ?Le musée d’art moderne de la Ville de Paris invite à une promenade dans ses salles claires au milieu d’une quarantaine de grands formats réalisés entre 1949 et 2006 par le plus parisien des artistes chinois. L’occasion de s’imprégner de l’idée de nature dont Zao Wou Ki inonde et illumine ses toiles, souvent conçues en triptyques.
Traversant silencieusement les grands courants de l’art moderne en Europe, sans pour autant y être indifférent, l’artiste a fait évoluer sa pratique au gré des décennies, empruntant aux peintres qu’il admire, aux musiciens qui l’inspirent, aux poètes avec lesquels il communie. Henri Michaux est de ceux-là : une salle est consacrée à cette interpénétration, lithographies accompagnant ses textes, huiles puisant dans son écriture. À force d'observation, on parvient à imaginer un sens aux sinuosités sombres et épaisses qui griffent parfois les glacis légers aux teintes douces en les comparant à ses immenses lavis noir et blanc, explorations inventives de l’emblématique encre de Chine.