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Iran XL, un autre regard persan

par Pierre Magnetto
Sara Ghazi-Tabatabai, un retour vers ses racines. © Mira
Sara Ghazi-Tabatabai, un retour vers ses racines. © Mira
L’enfant à l’appeau. © Sara Ghazi-Tabatabai
L’enfant à l’appeau. © Sara Ghazi-Tabatabai
L’homme assis dans les escaliers au regard interrogateur. © Sara Ghazi-Tabatabai
L’homme assis dans les escaliers au regard interrogateur. © Sara Ghazi-Tabatabai
La femme à l’appareil photo symbole du « girl power » pour la photogrape. © Sara Ghazi-Tabatabai
La femme à l’appareil photo symbole du « girl power » pour la photogrape. © Sara Ghazi-Tabatabai
Arts visuels Photographie Publié le 17/10/2018
La photographe Sara Ghazi-Tabatabai présente son travail réalisé depuis près de vingt ans au cours de voyages dans le pays d’origine de sa famille paternelle. Une cinquantaine de photos, dont de nombreux portraits de femmes, rapportent des instantanés de la vie quotidienne, empreints d’humanité dans un pays bien souvent montré du doigt.  

« Cette expo, c’est un retour à mes racines, des photos issues de rencontres, d’émotions, d‘impressions que je voudrais partager. » Avec Iran XL, Sara Ghazi-Tabatabai présente jusqu’au 31 octobre chez Delphine Béhin à Paris, une série de près de 50 photographies, des portraits pour l’essentiel, prises entre 1998 et 2016 dans plusieurs villes d'Iran dont Téhéran et Tabriz dans l’Azerbaidjan iranien. Née à Hambourg d’un père iranien et d’une mère allemande, la photographe n’a jamais vécu en Iran mais a effectué de nombreux voyages dans le berceau de sa famille paternelle. Sara Ghazi-Tabatabai se présente comme une « autodidacte de la photographie », une discipline artistique qu’elle a côtoyée durant une dizaine d’années à travers son travail de styliste, avant de laisser tomber la mode et de se lancer dans la prise de vues.

 

La femme, un thème récurrent. Laisser tomber la mode, enfin, pas tout à fait ! Son magazine en ligne, Let Kiss Contest, est largement consacré à des photos de mannequins, femmes et hommes, habillés très tendance. Des séances de « shooting » mettant en oeuvre, comme il se doit, toute une équipe de professionnels (styliste – quand elle n’endosse pas elle-même le costume – directeur artistique, habilleur, maquilleur, coiffeur…) ; séances qui la rendent toujours assez fébrile. Mais l’artiste se livre aussi à des exercices plus personnels, travaillant sur des reportages comme en ce moment où elle met en boîte une série de portraits de femmes en situation de travail. La femme, la femme agissant pour ses droits et pour l’égalité, un thème récurrent chez elle, comme en atteste cette série de portraits de Femen publiée sur son magazine. Et puis, il y a ces rencontres spontanées, pour lesquelles « les personnes viennent simplement comme elles sont. Je suis passionnée par l‘être humain, par la beauté des gens », confie-t-elle.

 

Un autre image de l’Iran. C’est justement cette démarche qui l’a guidée toutes ces années dans les rues et sur les chemins iraniens. Des photos de villes en mouvement, mais surtout de nombreux portraits pleins d’humanité, parmi lesquels beaucoup de jeunes femmes, de jeunes couples. Que ce soit ce gros plan sur un visage d’enfant au regard pétillant, ces femmes voilées à la beauté toute persane, cet homme assis nonchalamment sur les marches d’un escalier fixant l’objectif d’un œil interrogateur, Sara donne à voir à travers ces visages une autre image de l’Iran que celle diffusée dans les actualités, celle de la vie au quotidien de gens simples et pleins de vie. « On parle beaucoup de l’Iran, mais on oublie toutes les grandes choses du passé », observe-t-elle et, « même si je ne me positionne pas d’un point de vue politique, je trouve que c’est important de montrer l’Iran d’une autre manière, de faire un clin d’œil à la grandeur de l’empire Perse ».

 

Iran XL, exposition de photographies de Sara Ghazi-Tabatabai, jusqu’au 31 octobre, chez Delphine Béhin, 35 rue de paradis, 75010 Paris

 

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