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Mot de passe oublié ?Qui a visité la fondation Van Gogh d’Amsterdam sait le rôle qu’a joué le soleil dans l’œuvre du peintre. Par soleil, il faut bien sûr entendre lumière, celle-ci éclatant les toiles du peintre après sa sombre période anversoise. C’est donc ce soleil que la Fondation Vincent Van Gogh d’Arles a voulu comme objet de son exposition Soleil chaud, soleil tardif. Les modernes indomptés. Un soleil qui commence avec les œuvres très colorées et très empâtées du peintre marseillais Adolphe Monticelli (1824-1886) qui n’est que rarement montré. Puis passent à quelques prêts des musées internationaux pour huit Van Gogh de l’époque arlésienne, dont quelques petits formats merveilleux représentant un crâne, un jeune paysan ou des tondeurs de moutons.
Ce sont ensuite les contemporains qui prennent la main. Picasso avec quelques œuvres remarquables de la fin de sa vie, Germaine Richier, Alexander Calder, plusieurs toiles de Giorgio De Chirico dont une série de trois autoportraits fabuleux. Les grands formats de Joan Mitchell et le bleu outremer de Sigmar Polke signent une époque nouvelle qui illustre sans doute bien le titre de modernes indomptés, voire en opposition à leurs aînés.
Une série de petits formats de la poétesse américano-libanaise Etel Adnan conclut cette exposition comme un étude poétique sur le jeu des couleurs sous un soleil toujours présent et symbole du cercle. On peut ensuite méditer cela sur la terrasse de la Fondation, face au soleil, au ciel bleu et au couleurs changeantes du Rhône, autant de lumières qui s’insinuent dans le dédalle de la cité romaine. Un moment magique.