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Avec Olga Pericet, le flamenco se conjugue au présent et au féminin

par Véronique Giraud
Olga Pericet © PacoVillalta
Olga Pericet © PacoVillalta
Arts vivants Danse Publié le 07/11/2019
Invitée de la Saison de Montpellier Danse, Olga Pericet a fait vibrer le plateau de l'Opéra Comédie de Montpellier… et les cœurs du public. Musicale, chantée, sonorisée, sa démonstration d'un flamenco assumé et libre renvoie une discipline lourde de tradition dans les cordes de la création contemporaine.

Montpellier Danse agrandit son cercle à toutes les danses contemporaines. Le flamenco y est entré avec la nouvelle génération de chorégraphes qui, formés très tôt auprès de leurs aînés, ressentent désormais la nécessité de créer à partir de cette technique si traditionnelle. Si attendue donc.

Chaque année, l'invite est lancée à une ou un chorégraphe qui conjugue le flamenco avec aujourd’hui. Le flamenco d’auteur en quelque sorte. C’est à l’Opéra Comédie que, ce mercredi 6 novembre, la danseuse et chorégraphe espagnole Olga Pericet a produit sa pièce L’épine qui voulait être une fleur ou la fleur qui voulait être danseuse.

Ce voyage intime à l’intérieur du flamenco dévoile une personnalité à la fois touchante et puissante. Et, un regard porté sur un art de tradition qu'elle nourrit, de pièce en pièce, de ses pas de côté. Après s’être débarrassée avec humour de nombreux clichés, à coup de chaussures pailletées et de figures outrancières, Olga Pericet entre avec ferveur et malice dans le flamenco jusqu'à se livrer, nue, à son public. Revêtant tous les costumes de la discipline, accompagnée de deux guitaristes virtuoses et de deux chanteurs, dansant avec un bel hidalgo, elle impose une liberté respectueuse de chacun. Le rouge est mis. Couleur de la passion, le carmin de ses robes irradie dans la pénombre de la scène. Une immense épine, léchée par la lumière, donne la note dramatique.

De sa technique impeccable, la chorégraphe ouvre des voies inconnues en inventant son langage corporel, son rapport à la musique, son rapport au chant, son rapport à l’homme, et sa fantaisie jubilatoire. Dans cet univers où la tradition flirte avec le sacré, où l’idée du collectif domine, où chaque geste est codifié, Olga Pericet appuie sur la touche libre de l’auteure.

 

La Espina que quiso ser flor o la Flor que soñó con ser bailaora, spectacle de flamenco, le 6 novembre à l'Opéra Comédie, Montpellier, en collabortation avec Montpellier Danse. Direction artistique, chorégraphie et danse : Olga Pericet. Avec Jeromo Segura et Miguel Lavi (chant), Antonia Jiménez et Jose Luis Medina (guitares), collaboration spéciale à la danse et "palmas" : Jesùs Fernàndez.

Les 30 et 31 janvier, Chaillot Théâtre national de la danse, Paris.

 

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