le journal des créations du 21e
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Dans son nouveau film, sélectionné à Cannes et sorti le 7 novembre sur les écrans français, Alice Rorhwacher invente le saint laïc. Ou plus exactement, incarne la bonté, l'empathie et la solidarité dans un personnage de serf bon à tout faire qui quitte sa campagne où il vit en quasi esclavage pour devenir SDF dans la grande ville. Heureux comme Lazzaro, comme son nom l'indique, décrit cette bonté « simplement par le fait d’être au monde, en ayant foi envers les êtres humains et sans jamais penser à mal » précise la réalisatrice. Ce conte merveilleux, et très contemporain, est également un portrait de l'Italie qui, à l'égal d'autres pays européens mais avec un gouvernement populiste, se déchire entre ses marges rurales ou exclues et les métropoles connectées et modernistes. C'est donc également un film politique, avec la bonté, c'est-à-dire une forme de responsabilité individuelle, comme arme pour affronter le monde nouveau. Lire l'article
