Il y a cent ans, le 11 novembre 1918, était signé l’armistice mettant fin à la guerre la plus cruelle, première guerre ayant touché tous les continents, mondiale donc. Cette guerre, qui restera sous le nom de « Grande boucherie », marque à la fois la fin d’un monde et les bégaiements du nouveau. En 1918, Picasso en a déjà fini avec le
Cubisme,
L’Après-midi d’un faune de Debussy, Bakst et Nijinski, est vieux de six ans, Cocteau et Apollinaire ont présenté leur ballet
Parade, Aragon, Breton, Éluard et Soupault préparent le
Surréalisme, les républiques vont remplacer les deux grands empires européens, l’Autriche-Hongrie et l’Ottoman. Mais à la signature de l’armistice, les militaires allemands Hindenburg et Ludendorff refusent de siéger, lançant déjà les prémices d’une seconde guerre mondiale. Plusieurs maréchaux français, dont Joffre et Nivelle, qui ont sacrifié des dizaines de milliers d’hommes à la conquête illusoire d’une colline, dans des assauts dignes du Moyen-Age, seront remis en cause par leurs troupes. Dans le même temps, la place prise par les femmes et les enfants dans l’organisation d’une société et de familles où les hommes sont très minoritaires, la psychiatrie, les progrès de la médecine, les nouvelles formes d’art, du cubisme au surréalisme, l’avènement de la voiture, du cinéma et d’un urbanisme nouveau vont définitivement fermer une époque et en ouvrir une autre.
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