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Circulation(s) 2021 : Les instants suspendus de Beatriz Banha

par Élisabeth Pan
© Beatriz BANHA, «-Suspenso-»-2020-festival-circulations-2021
© Beatriz BANHA, «-Suspenso-»-2020-festival-circulations-2021
Arts visuels Photographie Publié le 17/03/2021
Le festival Circulation(s) accueille cette année une sélection d'artistes portugais. Beatriz Banha y présente ce qu’elle a photographié de ses petits moments de vie dans la maison de son enfance où elle est retournée vivre durant son confinement.

Beatriz Banha vit à Lisbonne depuis ses études mais a grandi dans la ville d’Evora, au sud du Portugal. Elle y est retournée lors du premier confinement pour y vivre avec son grand-père. « J’ai une relation très intime avec ma ville de naissance, Evora, où je vivais avec mes grands-parents. » Là, la jeune artiste n’a pas perdu en créativité, profitant de cette indépendance soudaine pour développer ses compétences sous différentes formes, à travers la photographie, les films, les scans. Ressentant un gain d’autonomie dans son travail, elle a choisi de le proposer au festival, pour sa première exposition en France.

Le confinement inspira la jeune artiste : « J’ai commencé à photographier beaucoup de ma vie » Le Portugal étant actuellement en confinement, ce travail se poursuit et la jeune femme a choisi de rester à Evora, remarquant que plus elle y était, plus elle créait des habitudes quotidiennes qui l’inspiraient. « J’ai commencé à passer beaucoup de temps avec mon grand-père, une routine s’est mise en place, c’est à propos de ça » explique-t-elle.

De moments familiers aux plantes du jardins et objets non identifiables de la maison, ces "scènes" de vie ont souvent en commun la couleur bleue. « Je n’ai pas photographié en noir et blanc depuis très longtemps, j’aime vraiment travailler à travers la couleur. » En capturant des petits moments de tous les jours que la jeune femme appelle « actions fragmentées », elle nous fait entrer dans l’intimité de son enfance. Cette partie de sa vie, la plus pure et innocente, s'illustre ici par des cadres souvent imprécis, donnant l'illusion de souvenirs lointains remontant lentement à la mémoire. « C’est aussi à propos de mon enfance que je peux photographier et interpréter. » Avec cette série, l'artiste interprète en effet ses questionnements sur le temps et la transformation. C’est donc une sorte de journal de confinement que présente Beatriz Banha, dans lequel le passage du temps se lit à travers les plantes et une routine qui s’installe. « Ce sont des visions absurdes de la vie quotidienne » résume-t-elle.

 

BIO : Née en 1995 à Évora au Portugal, Beatriz BANHA a étudié à l’Université Lusófona de Lisbonne où elle a obtenu une licence en photographie en 2019. La même année, elle collabore à une publication collective intitulée « [TASCAS] – Pelas tascas de Lisboa », rédigée par le Frame Collectivo et coéditée avec STET. En 2020, Beatriz participe à l’exposition A Imagem Contextualizada avec son œuvre «00.33».

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