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Covid-19 : Sauver le soldat cinéma

par Véronique Giraud
Depuis le 15 mars, les cinémas ont fermé leurs salles au public. ©Treviers NAJA
Depuis le 15 mars, les cinémas ont fermé leurs salles au public. ©Treviers NAJA
Cinéma Film Publié le 02/04/2020
La fermeture des salles, imposée le 15 mars, a interrompu brutalement la diffusion de dizaines de films et met en péril le monde du cinéma. Le CNC et les acteurs de la filière se concertent pour limiter les pertes.

La fermeture des salles de cinéma, depuis le 16 mars, a interrompu la diffusion de dizaines de films. Une mesure dérogatoire, inscrite dans la loi urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19, permet au président du CNC de réduire à 3 mois, pour ces films, le délai de 4 mois à compter de leur sortie qu’impose la chronologie des médias, pour pouvoir être exploités en VOD ou en DVD / Blu-Ray. Dominique Boutonnat, président du CNC, a précisé que les demandes de cette dérogation exceptionnelle seront examinées au cas par cas, film par film, et sous certaines conditions.

La dérogation ne concerne pas, en revanche, les films qui n’étaient pas encore sortis au moment de la fermeture. Ceux-là, les distributeurs peuvent les exploiter sur tous supports. En principe, quand la première exploitation des films ne se fait pas en salles, le CNC est tenu de réclamer aux bénéficiaires d’aides accordées dans le cadre du soutien financier au cinéma la restitution de ces sommes. La situation étant exceptionnelle, une concertation associant les filières du cinéma et de l’audiovisuel pour y réfléchir a convenu, pour certains d’entre eux, de « la disposition du public directement sous forme de VOD à l’acte ou de DVD / Blu-Ray, sans que les bénéficiaires des aides cinéma, et autres financements réglementés, soient contraints de les restituer ».

Tous les films ne pourront pas être sauvés, et les exploitants de salles, les indépendants notamment, pourraient être les autres perdants. Soutenues par les cinéastes, privilégiées par les grands distributeurs, les sorties en salles étaient déjà fragilisées par les productions de Netflix qui se passent d’elles. Le monde du cinéma ne souhaite pourtant pas se priver du grand écran.

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