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Daina Ashbee, manifeste du corps féminin

par Véronique Giraud
 ©René Martinez
©René Martinez
Arts vivants Danse Publié le 07/07/2021
Montpellier Danse a choisi de faire connaître en France Daina Asbee. Son solo "When the ice melts, will we drink the water ?" est l'une des œuvres présentées au festival.

Allongée en pleine lumière au centre du carré blanc de la scène, la danseuse Greys Vecchionacce est allongée, les jambes repliées. Elle respire bruyamment, soulève son bassin, le maintient, puis le repose au sol, répète ces gestes tandis que les spectateurs s’installent dans la salle. Tel un rituel, ces gestes vont se répéter tout au long de la pièce. Toujours allongée, jambes repliées puis allongées, bras près du corps puis s’en éloignant doucement, avec des mouvements tremblotants, les jambes s’écartent puis se resserrent, les bruits de la respiration et le glissement des chaussures à hauts talons sont les seuls sons qui accompagnent les soulèvements, les glissements. À l’épreuve de la lenteur et de la répétition, le regard se fait scrutateur de ce bassin féminin, nœud d’une gestuelle intime pas toujours compréhensible. Perce souvent une souffrance sourde, se dégage parfois une sensualité maîtrisée. Puis, à quelques minutes de la fin de la pièce, le noir se fait, l’obscurité s’emplit alors de cris de douleur.

Cette pièce que Daina Ashbee a écrit en 2013 pour Esther Gaudette est l’un des solos qui a fait reconnaître la jeune chorégraphe à Montréal. Ses recherches sur le corps féminin l’ont amenée à créer une danse performance dont la radicalité impose un langage corporel hors normes.

 

When the ice melts, will we drink the water ? Solo écrit par Daina Ashbee. Présenté au Hangar Théâtre les 7 et 8 juillet 2021 dans le cadre du festival Montpellier Danse.

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