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Droits LGBT : Les passages piétons arc-en-ciel deviennent permanents à Paris !

par Laura Coll
Arts visuels Installation Publié le 12/07/2018
«Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies», tel était le mot d’ordre de la marche des fiertés, généralement appelée Gay Pride, qui a eu lieu le 30 juin dans la capitale. Pour lutter contre les LGBTphobies, plusieurs passages piétons arc-en-ciel ont été disposés dans le 4e arrondissement de Paris. Malgré des actes de vandalisme à caractère homophobe, les ornements urbains multicolores s’offrent la pérennité…

Diversité et tolérance. Tels furent les mots choisis par le soldat américain Gilbert Baker, militant de la communauté LGBT et inventeur du Rainbow Flag en 1970, pour définir le choix de son drapeau multicolore. « Utiliser un phénomène naturel pour représenter notre sexualité et les droits humains (…) Avoir plein de couleurs, c’est l’idée d’inclusion. » Chacune des huit teintes du drapeau de Gilbert Baker a été affublée d'une signification particulière : le rose pour la sexualité, le rouge représentant la vie ou encore le bleu comme symbole de l’harmonie.

 

Somewhere, over the rainbowLe 14 juin dernier, la Ville de Paris inaugurait plusieurs passages piétons customisés des fameuses couleurs de l’arc-en-ciel pour lancer la Quinzaine des fiertés. Si ces peintures psychédéliques investissent de plus en plus de rues des villes du monde depuis quelques années, notamment en Amérique du nord, la démarche était inédite en France. Elle a vu le jour ce 17 mai dans la ville de Périgueux à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

 

Actes de vandalisme homophobes. Mais à Paris, quelques jours seulement après leur inauguration dans le quartier du Marais, les teintes arc-en-ciel ont été recouvertes de peinture blanche et la rue maculée du tag « LGBT hors de France ». Si en guise de riposte, certains habitants ont redonné ces couleurs aux rues en s'armant de craies pour recouvrir l'injure, la maire de Paris Anne Hidalgo n’a pas tardé a réagir. Arguant que ces actes à caractère homophobe rappellent à quel point la marche des fiertés est un événement utile, elle a annoncé la création de passages protégés arc-en-ciel supplémentaires. Sitôt repeints, sitôt vandalisés, la chaussée a été souillée une seconde fois avec le message « dictature LGBT» . Face à un tel déferlement homophobe, Anne Hidalgo a alors fait savoir qu’elle prendrait les mesures  judiciaires qui s’imposent : « Cette homophobie ne restera pas impunie. Le procureur de la République sera saisi. Les agents municipaux procèderont ce matin au nettoyage » , concluant sa déclaration par le hashtag #lovewins (L’amour triomphe). Un triste paradoxe pour Paris qui a reçu cette année le prix de la ville la plus gay friendly du monde.

 

Les passages piétons arc-en-ciel permanents. Si initialement ces passages piétons colorés, initiative de la cause LGBT, ne devaient être qu’éphémères, la mairie de Paris a pris la décision de les pérenniser afin de contrer les partisans de la haine. L’information a été confirmée via le compte Twitter d’Anne Hidalgo : « Paris est une ville refuge qui fait siennes les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Pour qu’elles s’inscrivent à jamais en ses murs, les passages piétons arc-en-ciel créés pour la marche des fiertés seront permanents.» Une initiative symbolique qui rappelle que la lutte pour l’égalité des droits et contre les discriminations ne doit pas se limiter à la quinzaine des fiertés, mais doit rester un combat de chaque jour…

 

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