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Mot de passe oublié ?L’artiste syrienne Reem Yassouf peint « État de siège »
Colorées de noir et blanc, les élégantes compositions.sur toile de la série État de siège émergent de découpages et de collages, d'aplats et de transparences, d'ombres et de lumière dorée. Leur auteur, l'artiste syrienne Reem Yassouf, a également exprimé en mots ce qui les a motivées :
État de siège
La "vérité", serait elle la plus grande forme de l'état de siège que nous vivons ... ?
Cet état de siège, que nous vivons quotidiennement dans nos relations avec nous-mêmes et avec l'autre, serait il plutôt ces outils, et leurs détails, que nous déployons pour découvrir la "vérité" ... ?
Chaque matin, on se lève avec cette mémoire dont les noms ont été dérobés, disparus, régénérés ...
Ce projet d'histoires courtes, sollicite des techniques visuellement concrètes, pour raconter l'état de siège qui habite nos jours dans :
- une toile entre la surface et le vide, et une couleur entre le blanc et le noir.
- un corps entre la solitude et la compagnie, et un esprit entre la convoitise et la rédemption.
- un mot entre la répression et la liberté, et un sentiment entre la joie et l'humiliation.
- un intellect entre la folie et la sagesse, et un moment entre la naissance et le départ.
Où sommes-nous dans notre état de siège ? Sommes nous morts ou vivants ?
Reem Yassouf, novembre 2017
La série État de siège est présentée jusqu'au 29 décembre à la galerie Europia, 15, av de Ségur, 75007 Paris.
Bio. Née à Damas en Syrie. Diplômée de l'Université de Damas (Faculté des Beaux-Arts) en 2000, Reem Yassouf a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives en Syrie, Jordanie, Liban, Angleterre, France, Italie, Pays-Bas, Allemagne, à Dubaï, au Qatar, en Andorre et aux États-Unis sous les auspices de la banque mondiale (Washington DC). Elle a obtenu un prix d'honneur pour la création de bijoux du Centre de la créativité Mondiale en 2010, ainsi que plusieurs autres prix décernés par la World Gold Center. Jusqu'à 2010, elle a créé des bijoux pour différentes entreprises en Syrie, à Dubaï et en Turquie. En 2013, un de ses tableaux a été choisi pour faire la couverture du livret de l'Organisation des Nations Unies. Reem Yassouf vit et travaille, depuis 2015, à Rouen.
