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Frans Krajcberg pose nos « Empreintes » au Musée de l’Homme

par Véronique Giraud
Frans Kracjberg - Sans titre  (1967) - Bois peint ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Sans titre (1967) - Bois peint ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Sans titre (1995) Bois, éléments végétaux, pigments naturels. Prêt de la collection Yves Rocher ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Sans titre (1995) Bois, éléments végétaux, pigments naturels. Prêt de la collection Yves Rocher ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Fragment écologique n°5 (1973-1974) Bois. ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Fragment écologique n°5 (1973-1974) Bois. ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Pau de oleo (Bois d'huile) vers 1969 - Lianes, racines et pigments naturels. Collection particulière ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - Pau de oleo (Bois d'huile) vers 1969 - Lianes, racines et pigments naturels. Collection particulière ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - La Révolte II - 1970 - Bois brûlé, minéraux, pigments naturels. ©Giraud/NAJA
Frans Kracjberg - La Révolte II - 1970 - Bois brûlé, minéraux, pigments naturels. ©Giraud/NAJA
Arts visuels Arts plastiques Publié le 28/11/2016
Le Musée de l'Homme invité un artiste combattant, Frans Krajcberg. Son médium est la nature, son combat la défense de la forêt amazonienne. Ses œuvres alertes ponctuent un parcours "Empreintes". Elles nous poussent dans nos retranchements de simples spectateurs, nous rappellent notre statut collectif d'acteurs des dégâts liés à notre empreinte écologique.

Le Musée de l'Homme a invité Frans Krajcberg, artiste engagé dans la lutte contre la destruction de la forêt amazonienne et de sa population amérindienne. Ses œuvres investissent les espaces du musée comme autant d'alertes à notre empreinte écologique. Le parcours permet de découvrir une esthétique qui compose exclusivement avec la nature.

"Je cherche des formes à mon cri contre la destruction de la nature, mon oeuvre est un manifeste ! " C'est en ces termes que Frans Krajcberg définit sa création. Il est de ces êtres qui font de leur révolte, de leur douleur, un combat et une œuvre. La vingtaine de celles qui sont disposées dans le musée de l'homme en témoigne mais il est nécessaire de mieux connaître l'homme pour les comprendre mieux. Car elles s'adressent à nous tous.  Frans Krajcberg a d'abord observé, puis admiré sans bornes la forêt d'Amazonie, il a choisi d'y vivre et de s'y confondre pour la défendre. Car elle est en grand danger et depuis si longtemps. Mais rien ne semble décourager l'homme et l'artiste dont la vie est un combat. D'abord contre l'ennemi nazi qui, alors qu'il est adolescent en Pologne, fait périr toute sa famille, il devient héros de la libération de Varsovie. À 18 ans, en 1945, il s'installe à Stuttgart où il étudie les Beaux-Arts, fait un bref passage à Paris, puis émigre au Brésil en 1948. Un nouveau combat commence, celui de la défense de la forêt amazonienne, qu'il ne cesse d'observer et qui inspire désormais sa création. Celui aussi des populations amérindiennes. Distingué meilleur peintre à la Biennale de Sao Paolo en 1955, il prend la nationalité brésilienne l'année suivante. En 1978, il remonte le Rio Negro en compagnie de Sepp Baendereck et du critique d’art Pierre Restany. Ce voyage donne lieu à une prise de conscience et à l’écriture du Manifeste du naturalisme intégral du Rio Negro. Art et actions servent l'engagement mais son appel a été peu entendu. Il décide alors d'écrire un livre. Avec Claude Mollard, il publie en 2013  Le Nouveau Manifeste du Naturalisme intégral, un appel à tous les acteurs du monde de l’art, pour réveiller les consciences, initier un mouvement artistique pour la défense de l’environnement et au-delà aider les peuples amérindiens à préserver leurs territoires et leur culture.

Dans le musée parisien, qui a mis à son programme la question : où allons-nous ?, les interventions de Frans Krajcberg prennent tout leur sens.

 

Frans Krajcberg, un artiste en résistance, Musée de l'Homme, du 12 octobre au 18 septembre 2017. Dans le cadre de l’exposition, l’Espace Krajcberg, consacré à son œuvre à Paris, accueillera des photographies et des objets du Musée de l’Homme relatifs à la vie dans les forêts primaires.

Né en Pologne en 1921, Frans Krajcberg voit sa vie basculer avec la seconde guerre mondiale, durant laquelle toute sa famille périt. Il combat et devient héros de la libération de Varsovie. À 18 ans, il s'installe à Stuttgart en Allemagne où il étudie les Beaux-Arts, il séjourne à Paris, où il côtoie Léger et Chagall, puis émigre au Brésil en 1948. L'observation de la forêt amazonienne devient le centre de son œuvre et le socle de son combat. 

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