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Hervé di Rosa : « un mélange entre Pépito et Jérôme Bosch »

par Véronique Giraud
Le peuple des Renés acrylique sur toile 300x300 1984 ©Hervé Di Rosa
Le peuple des Renés acrylique sur toile 300x300 1984 ©Hervé Di Rosa
Hervé Di Rosa, enfant prodige de la Figuration libre, fait le tour du monde pour créer. ©Treviers:NAJA
Hervé Di Rosa, enfant prodige de la Figuration libre, fait le tour du monde pour créer. ©Treviers:NAJA
Marin linogravure sur papier 32x25, 1981 © Hervé Di Rosa
Marin linogravure sur papier 32x25, 1981 © Hervé Di Rosa
Lisez Di Rosa magazine lithographie 102x70 édition WM 1986 ©Hervé Di Rosa
Lisez Di Rosa magazine lithographie 102x70 édition WM 1986 ©Hervé Di Rosa
Paradis 3 laque sur toile 120x210 1992 ©Hervé Di Rosa
Paradis 3 laque sur toile 120x210 1992 ©Hervé Di Rosa
aison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone peintures murales, meubles France 1998 ©Hervé Di Rosa
aison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone peintures murales, meubles France 1998 ©Hervé Di Rosa
Metamorphoses 1 Sérigraphie sur toile de lin 107x395 éditions de Ranchin 2002 ©Hervé Di Rosa
Metamorphoses 1 Sérigraphie sur toile de lin 107x395 éditions de Ranchin 2002 ©Hervé Di Rosa
Bourgeoise sculpture en acier découpé et peint 200x113 2012 ©Hervé Di Rosa
Bourgeoise sculpture en acier découpé et peint 200x113 2012 ©Hervé Di Rosa
Noël acrylique et vernis toile, 168 x 79 cm, 2009 ©Hervé Di Rosa
Noël acrylique et vernis toile, 168 x 79 cm, 2009 ©Hervé Di Rosa
Autour du monde : 18e étape Séville (2009-2013) ©Hervé Di Rosa
Autour du monde : 18e étape Séville (2009-2013) ©Hervé Di Rosa
Aubagne Tramway Di Rosa / Alstom France 2013
Aubagne Tramway Di Rosa / Alstom France 2013
Gennevilliers Espace Aimé Césaire (Rudi Ricciotti:Hervé Di Rosa) France 2013 ©Hervé Di Rosa
Gennevilliers Espace Aimé Césaire (Rudi Ricciotti:Hervé Di Rosa) France 2013 ©Hervé Di Rosa
Arts visuels Arts plastiques Publié le 12/05/2015
S'il a gardé son accent de Sète, Hervé Di Rosa a vécu dans vingt pays pour nourrir son besoin de l'ailleurs. Curieux des techniques d'autres artistes, il nous parle de sa création.

Quand vous avez débuté votre vie d’artiste, l’époque était à l’art conceptuel ?

Tout à fait. J’ai commencé à peindre dans les années 70 parce que j’avais envie de voir des choses que je ne voyais pas. On crée toujours quelque chose parce qu’on ne le voit pas ailleurs, sinon ce n’est pas utile.

 

Vous avez l’image d’un artiste populaire, simple, accessible, votre art est-il bien compris ?

Je pense que beaucoup de gens se sont trompés en analysant mon travail, je ne l’ai peut-être pas montré de la bonne manière aussi. Fin 70, début 80, c’était le rejet total de l’appareil critique. Je ne me suis pas arrogé les services de critiques d’art, d’historiens, ce fut peut-être une erreur. On pensait que j’avais à voir avec le pop art, avec la figuration narrative, alors que j’ai beaucoup plus à voir avec l’art brut et l’art conceptuel. Pour que les professionnels de l’art l’entendent, cela a pris des années. C’est vrai que toutes ces cultures populaires, périphériques ont nourri mon travail dès la fin des années 70, un mélange entre Pépito et Jérôme Bosch. A la fin des années 80, je me suis posé cette question d’autres cultures, d’autres territoires, d’ailleurs. Les arts populaires qui me touchaient étaient principalement européens, avec la bande dessinée, et américains, avec le Rock’Roll, le comics, etc.

 

Comment avez-vous avancé dans le monde de l’art ?

Je me suis toujours senti un peu marginal. Je n’ai pas à me plaindre, je vis très bien de mon travail, j’expose partout, bien que peu présent dans les institutions françaises. J’ai créé une galerie à Paris dans les années 90 qui s’appelait la galerie des arts modestes, j’y ai organisé entre 1990 et 1994 plusieurs expositions, d’André Robillard, de Willem Van Genk, des grands noms de l’art brut, autour du dessin de presse aussi. Une sorte de mini préfiguration de ce que nous allions faire six ans plus tard à Sète. Mais j’ai toujours tenu à l’écart mon travail de réflexion, le MIAM, de mon travail en atelier. Vous ne verrez jamais mon travail au MIAM, pour moi le MIAM est l’œuvre en soi.

 

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Je continue mon tour du monde, j’habite à Lisbonne depuis un an et demi. A la fin des années 80, en m’intéressant à d’autres territoires, j’ai pris l’alibi des techniques : la nacre au Vietnam, la sculpture sur bois au Cameroun, le bronze, la cire perdue… Lisbonne est la vingtième étape. J’y travaille la céramique avec les spécialistes des azulejos de l’atelier Viuva Mamego pour encore un an ou deux. Je présenterai cette vingtième étape à la galerie Louis Carré à Paris, comme j’y avais présenté en 2013 mes travaux de Séville.

J’ai un grand projet en octobre 2016 à la Maison Rouge. Pour la première fois, je vais faire rencontrer mon travail pictural avec tout ce qu’on a fait au MIAM et l’art modeste. Je n’étais peut-être pas sûr de moi auparavant pour mélanger mon travail et cette réflexion que je fais avec d’autres, les questions sur l’art, ses limites, etc. Aujourd’hui je sens que les choses vont se rencontrer pour la première fois.

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