Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous
Mot de passe oublié ?La BIAC, c’est d’abord le duo Guy Carrara/Raquel Rache de Andreade. Ensemble ils ont rêvé d’un grand événement à Marseille, la ville où ils avaient choisi de poser le cirque contemporain alors débutant. Le rang de Capitale européenne de la Culture leur a permis de réaliser ce rêve et, depuis, ils œuvrent à développer la reconnaissance de la discipline en mutation à travers ses créations. Aujourd’hui, quelque 55 opérateurs de la Région PACA s’y sont ralliés et les programmateurs internationaux en ont fait un rendez-vous incontournable de découverte des talents nouveaux.
La situation sanitaire a transformé les conditions du spectacle vivant, Guy et Raquel s’y sont préparés. En 2021, il y aura sept chapiteaux. Trois à Marseille, devant le J4, au cœur de la Vieille Charité et dans la Cité des arts de la rue, les autres seront installés à Cavaillon, à La Tour d’Aigues, à Aix-en-Provence. Ils auront des jauges moins importantes. Seize nouveaux partenaires ont voulu se joindre à l’événement. « Il y aura des tournées dans plusieurs villes afin de limiter l’impact de nos déplacements. » Les musées seront aussi associés, pour la première fois. Dans les salles du musée Vasarely à Aix, du MUcem à Marseille, du musée Fernand Léger à Biot, les artistes évolueront au milieu des œuvres.
Yoann Bourgeois, acclamé dans le monde entier, est l’artiste phare de la biennale. « Ce sera l’occasion de présenter différentes œuvres, déroulant mon processus de pensée » explique-t-il. Depuis son fameux Celui qui tombe, repris au théâtre de La Criée, à Démocratie présenté sous chapiteau devant le J4. « Après avoir recherché à montrer la suspension, je veux l’amener aujourd’hui vers les corps des spectateurs ». Ces derniers seront équipés de casques de réalité augmentée pour sa Fugue VR. « Dans un esprit de démocratie, j’invite les spectateurs à venir chercher l’équilibre. C’est l’esprit de ma nouvelle création, Parole impossible ». C’est aussi pour cela qu’on aime le cirque. Il crée des images que l’on n’attend pas, qui surprennent toujours, et surtout il s’accomplit dans le silence. Le langage du corps est riche, très divers, mais il ne s’entend pas. Et ce silence fait du bien.