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Le Festival de Cannes affiche l’équilibre

par Stoyana Gougovska
Cinéma Film Publié le 10/05/2019
Le Festival de Cannes approche ! D’ores et déjà, l’équilibre caractérise la Sélection officielle 2019. Avec quatre femmes en lice pour la Palme d’Or, deux premiers films, et une belle place accordée aux films européens, un grand pas est franchi. Le 14 mai, la cérémonie d’ouverture sera diffusée pour la première fois dans près de 600 salles de cinéma.

Cette année encore, le festival célèbre de grands noms du cinéma américain,dont  Quentin Tarantino, Terrence Malick, Jim Jarmusch. Mais l’Europe domine largement la Sélection officielle avec dix films : ceux de quatre Français (Céline Sciamma, Justine Triet, Arnaud Desplechin, Ladj Ly), de l’espagnol Pedro Almodovar, de l'italien Marco Bellocchio, de l'anglais Kenneth Loach, le duo belge des frères Dardenne, du roumain Corneliu Porumboiu et de l'autrichienne Jessica Hausner. L’Asie est représentée par deux films, de Diao Yi’nan et Joon-ho, l’Amérique Latine par un long-métrage du duo Mendonça Filho/Dornelles, et le Canada avec le drame Matthias & Maxime de Xavier Dolan. Le palestinien Elia Suleiman fait son retour à Cannes avec It Must Be Heaven où il explore avec humour la vie en exil d’un Palestinien. A noter que quatre des films sélectionnés sont réalisés par des femmes : Céline Sciamma, Justine Triet, Mati Diop et Jessica Hausner.

 

Premiers films. L'Afrique est en compétition avec L’Atlantique, premier long métrage de Mati Diop, tourné à Dakar. Après plusieurs documentaires et courts-métrages, l’actrice et réalisatrice française d’origine sénégalaise, connue pour son rôle dans 35 Rums de Claire Denis, entre dans l’histoire. Elle est la première femme noire en sélection officielle. Le directeur du festival Thierry Frémeaux et son équipe ont donné sa chance à un autre premier film, Les Misérables de Ladj Ly. Depuis longtemps collaborateur de l’artiste de rue JR, Ly aborde le thème de la vie en banlieue du point de vue d’un policier de la BAC muté à Montfermeil. C’est là que cent ans auparavant Victor Hugo avait puisé son inspiration pour écrire son chef d’œuvre Les misérables.

 

La diversité à la Semaine de la Critique. Consacrée à la découverte de nouveaux talents, la Semaine de la Critique se compose uniquement de premiers ou deuxièmes films. En 2019, cinq cinéastes européens font partie de la sélection, dont le français Jérémy Clapin avec un film d’animation J'ai perdu mon corps, l’islandais Hlynur Pálmason avec A White, White Day, son second long-métrage après le très remarqué Winter Brothers, et l’irlandais Lorcan Finnegan avec Vivarium. Du côté du Maghreb, Abou Leila de l'algérien Amin Sidi-Boumédiène et Le miracle du Saint inconnu du marocain Alaa Eddine Aljem représentent la nouvelle génération de cinéastes. Deux des films sont signés par des réalisateurs d'Amérique Latine : Cendre Noire de l’argentino-costaricaine Sofia Quiros Ubeda et la production belgo-française Nuestras madres de la guatémaltèque Cesar Diaz.

 

Un Certain Regard. Dans sa sélection, Un Certain Regard fait monter la jeunesse sur les marches cannoises. Aux côtés de Christophe Honoré, Zabou Breitman, Albert Serra ou encore Bruno Dumont, quelque huit réalisateurs présenteront leur premier film. Le jury sera présidé par la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, prix du jury l’année dernière pour Capharnaüm. Ici aussi souffle un vent de féminisation avec sept réalisatrices au programme. Adam de l’actrice et metteuse en scène marocaine Maryam Touzani et Papicha de la franco-algérienne Mounia Meddour font partie des premiers films sélectionnés. L’Amérique du Nord émerge avec quatre premiers long-métrages : ceux de trois femmes, A Brother’s Love de la canadienne Monia Chokri, Bull de l’américaine Annie Silverstein, Port Authority de Danielle Lessovitz, et The Climb de Michael Covino.

À signaler encore le russe Kantemir Balagov qui, deux ans après Testanota - Une vie à l’étroit, revient au festival avec Beanpole, le conte de deux femmes tentant de refaire leur vie dans la ville en ruines de Leningrad à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et Homeward, encore un premier film, réalisé par l’ukrainien Nariman Aliev qui poursuit ses histoires de Crimée dans la lignée de son court-métrage Without You (2016).

 

Le festival dans les salles. Pour la première fois cette année, la cérémonie d’ouverture, présentée par Édouard Baer, suivie du nouveau film de Jim Jarmusch, The Dead Don't Die, seront transmis en direct dans près de 600 salles de cinéma en France et de l’Institut français à l’international. Une manière de symboliser la force du lien entre le Festival de Cannes et les salles obscures.

Quatre autre films de la sélection officielle cannoise sortiront dans les salles pendant le festival : Douleur et Gloire, de Pedro Almodovar le 17 mai, Le jeune Ahmed des frères Dardenne le 22 mai, Les plus belles années d’une vie de Claude Lelouch le 22 mai et Sybil de Justine Triet le 24 mai.

 

72ème Festival de Cannes : du mardi 14 mai au samedi 25 mai 2019

 

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