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Galerie Le Serpent Vert, l’itinérance des arts graphiques

par Pierre Magnetto
Delphine Chauvet, Joseph Callioni, Baptiste Hersoc, Michèle Laborde-Barbenègre, Sophie Lécuyer et, Juliette Barbenègre : Au bord des mondes. © mda
Delphine Chauvet, Joseph Callioni, Baptiste Hersoc, Michèle Laborde-Barbenègre, Sophie Lécuyer et, Juliette Barbenègre : Au bord des mondes. © mda
Michèle Laborde-Barbenègre, fondatrice en 2017 de la galerie Le Serpent Vert.© mda
Michèle Laborde-Barbenègre, fondatrice en 2017 de la galerie Le Serpent Vert.© mda
Arts visuels Arts plastiques Publié le 18/09/2018
Promouvoir les jeunes dessinateurs : illustrateurs, graphistes, peintres, tel est le projet que porte Michèle Laborde-Barbanègre. La galerie nomade Le Serpent Vert, qu’elle a créée fin 2017, présente sa première exposition dans la galerie Mémoire de l’avenir à Paris.  

Que faire à la fin d’une belle carrière dans la magistrature qui, de cours d’appel en tribunaux de Grande instance, l’a notamment conduite à travailler auprès d’une mission de police de l’Union européenne en République Démocratique du Congo ou pour un programme européen en Côte d’Ivoire ? Que faire quand, spécialiste du droit de la filiation, on a écrit un ouvrage de référence avec le psychologue Jean Le Camus sur la relégation du père à un rôle secondaire après un divorce ? Pour Michèle Laborde-Barbanègre, cela semblait aller de soi : ouvrir une galerie d’art, Le serpent vert. La création est toute récente, elle date du mois de novembre 2017. « J’avais envie de faire quelque chose pour les artistes, je me suis toujours intéressée à l’art, d’autant qu’il y a toujours eu des artistes dans la famille. Mon grand-père était dessinateur et aquarelliste, ma mère était peintre, aujourd’hui ce sont mes deux filles, illustratrices et dessinatrices, qui ont repris le flambeau ».

 

Une part d’amour maternel. Dans l’acte de création du Serpent Vert, qui se veut une galerie itinérante, il y a aussi une intention toute maternelle. « J’ai pu m’apercevoir à quel point il est difficile pour un jeune artiste de se faire connaître et de vivre de son art », confie Michèle Laborde, en pensant sans doute au parcours de ses filles. Le Serpent Vert s’intéresse particulièrement au domaine de l’illustration et des arts graphiques et, en ce mois de septembre 2018, organise sa première exposition, Au bord des mondes, hébergée par la galerie Mémoire de l’avenir à Paris. A l’affiche, cinq artistes (illustrateurs, graveurs, dessinateurs), qui, chacun à sa manière, « illustrent des mondes, des rêves, des émotions de manière poétique et saisissante ».

 

Des expériences diverses. Sophie Lecuyer, Baptiste Hersoc, Delphine Chauvet, Juliette Barbanègre et Joseph Callioni ont chacun entre cinq et dix ans de métier à leur actif. Tous ont usé leurs crayons sur les planches à dessin d’une ou de plusieurs écoles d’art, à Nancy, Rennes, Paris, Tourcoing, Lyon, Angoulême ou Lorient, et ont accumulé des expériences diverses dans le domaine de l’édition, de la presse, des salons ou de la micro édition. « Même si parfois ils ont fait de l’édition, les expositions leur permettent de montrer des œuvres plus intimes, un travail qu’ils font pour eux-mêmes, de sorte qu’ils ne soient pas tout le temps dans la commande », poursuit Michèle Laborde. Les cinq artistes présentés ont été sélectionnés au gré de rencontres, sur des événements, par l’intermédiaire de relations, parfois par le biais d’internet. Mais la fondatrice ne s’impose pas de ligne artistique particulière, même si Au bord des mondes présente une certaine cohérence. « Je m’intéresse à des gens dont le travail me touche, qui font des choses intéressantes et ont du mal à les montrer. Je vois de belles choses qui ne sont pas diffusées, je me dis que ce serait dommage que ça reste dans des cartons. »

 

Un conte merveilleux. La galerie itinérante a pour ambition « de promouvoir le travail de jeunes artistes, de leur donner la possibilité d’exposer et de vendre leurs originaux, de permettre aux amateurs d’art de découvrir de nouveaux domaines », et d’accéder à des œuvres « à prix abordable ». Le Serpent Vert tire son nom d’un conte merveilleux de Goethe, qui fut aussi le thème du premier travail d’illustratrice de Juliette Barbanègre. Il raconte une histoire d’amour impossible entre deux jeunes gens vivant sur les rives opposées d’un même fleuve. Chacun au bord de son monde…

 

Exposition Au bord des mondes, 5 artistes présentés par la galerie nomade Le Serpent Vert. Exposition accueillie par la galerie Mémoire de l’avenir, 45/47 rue Ramponeau, Paris 20e, jusqu’au 29 septembre.

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