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Rentrée littéraire : une reprise attendue

par Élisabeth Pan
Les libraires comptent bien reprendre leur envol en Les libraires comptent bien reprendre leur envol en cette rentrée littéraire. ©Tréviers NAJA
Les libraires comptent bien reprendre leur envol en Les libraires comptent bien reprendre leur envol en cette rentrée littéraire. ©Tréviers NAJA
Livre Roman Publié le 26/08/2020
Après la grande peur liée à l’effondrement des ventes pendant le confinement, le livre reprend des couleurs grâce à la fidélité des lecteurs et à une rentrée littéraire abondante.

La période de confinement a désespéré les libraires qui prévoyaient déjà, pour nombre d’entre eux, une fermeture définitive. En deux mois, de mars à mai, les ventes ont chuté de 95% par rapport à la même période de 2019. La réouverture, le 19 mai dernier, a bousculé la donne : les lecteurs étaient présents. Malgré les conditions sanitaires désagréables imposées dans les magasins, la période suivante, de mi-mai à mi-juillet, a vu les vents bondir de près de 20%, toujours par rapport à 2019. Ces dernières ventes ne rattrapent pourtant pas encore les baisses de chiffre d’affaires chez les libraires comme chez les éditeurs. Ces derniers, à l’instar d’Actes Sud, avancent des prévisions en chute d’un tiers sur l’année 2020.

Si la fermeture partielle des salles de spectacles n’est sans doute pas étrangère à ce rapport des amoureux de la culture sur le livre, il n’en reste pas moins que l’offre s’est appauvrie dans la période, les éditeurs ne pariant que sur les écrivains connus et reportant à plus tard la majorité des publications.

 

511 nouveaux romans. Dans ce contexte, la rentrée littéraire d’automne s’annonce comme un élan d’espoir. Certes, la désinflation se poursuit avec seulement 511 nouveaux romans, loin des 597 de 2018 et surtout des 727 de 2007, année record. Mais proche des 524 éditions de l’an dernier. Les libraires comme les lecteurs se plaignaient d’ailleurs, pour les uns de ne pouvoir étaler qu’un petit nombre de publications, pour les autres de ne savoir que choisir.

Des signatures appréciées sont au rendez-vous. Côté roman francophone, les grands éditeurs renouvellent les valeurs sûres : Alice Ferney avec L’Intimité (Éditions Actes Sud), Alice Zeniter avec Comme un empire dans un empire (Éditions Flammarion), Pascal Quignard avec L’Homme aux trois lettres (Éditions Grasset), Emmanuel Carrère avec Yoga (Éditions Pol), Yasmina Khadra avec Le Sel de tous les oublis (Éditions Julliard), Philippe Claudel avec Fantaisie allemande (Éditions Stock), Jean-Philippe Toussaint avec Les émotions (Éditions de Minuit), et Carole Martinez avec Les Roses (Éditions Gallimard). Et parmi les premiers romans, Fatima Daas, âgée de 25 ans, qui fait la couverture des Inrockuptibles pour son roman La Petite Dernière (Éditions Notabilia).

 

Côté littérature étrangère. C’est également un feu d’artifice. Salman Rushdie (Quichotte, Éditions Actes Sud), Joyce Carol Oates (Ma vie de cafard, Éditions Philippe Rey), Ken Follet (Le Crépuscule et l’Aube, Robert Laffont), Karl Ove Knausgaard (Fin de combat, Éditions Denoël), Julian Barnes (L’Homme en rouge, Éditions Mercure de France). Et le dernier roman de l’Irlandais Colum McCann sur fond de conflit israelo-palestinien, Apeirogon (Belfond).

La rentrée littéraire de cet automne n’est toutefois pas comme les autres. Nombre de premiers romans ont été repoussés à janvier par les maisons d’édition qui, dans l’ensemble, ont peu publié depuis le début de l’année.

Et les grands salons comme Paris et Francfort, lieux de promotion pour le grand public, ne se tiendront pas.

 

Des Rencontres, malgré tout. Malgré la pandémie, les lecteurs peuvent encore rencontrer leurs auteurs préférés dans quelques manifestations qui sont maintenues. En septembre, Nancy accueille du 11 au 20 Le Livre sur la place, manifestation qui affiche son 42e anniversaire avec, pour présidente l’écrivaine Leïla Slimani. Guillaume Musso, Emmanuel Carrère, Erri De Luca, Amélie Notomb et bien d’autres seront présents. De son côté, Geneviève Brissac maintient, avec les auteurs et auteures (notamment Agnès Desarthe, Olivier Rolin, Jakuta Alikavazovic), les Rencontres de Chaminadour à Guéret autour de l’œuvre de Virginia Woolf. Du 17 au 20 septembre.

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