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« Un break à Mozart 1.1 » le hip hop s’envole vers les Lumières

par Véronique Giraud
Arts vivants Interdisciplinaire Publié le 07/03/2018
Des danseurs hip hop évoluant sur le Reqiuem de Mozart ? Non vous ne rêvez pas. La rencontre entre la danse contemporaine et la musique des Lumières a eu lieu, imaginée par le chorégraphe Kader Attou et Philippe Herreweghe, à la tête de l'orchestre des Champs Élysées. "Un break à Mozart 1.1" fait étape à l'Opéra Corum de Montpellier les 7 et 8 mars 2018.

Sur la scène de l’opéra Corum de Montpellier, chaque instrument à cordes des dix musiciens imprime une gracieuse humanité dans l’espace. Les corps des dix danseurs, chemise blanche et pantalon noir, s’envolent, tourbillonnent, gesticulent élégamment, telles les touches d’un piano imaginaire. L’orchestre souligne l’horizon, les danseurs épousent le sol de toutes les parties de leur corps pour s’en écarter avec une légèreté qui tient du prodige. On vit un moment qui tient de l’impensé. Exigeant un effort constant, celui des premières rencontres.

Un break à Mozart aurait pu n’être qu’un one shot créé pour être joué en extérieur. Réécrit pour la scène, il est devenu une pièce à part entière. En 2014, le spectacle est une réponse à l’invitation du festival Les Nuits romanes en Poitou-Charentes, disparu depuis, dont l'objet était la mise en valeur du patrimoine par l’art vivant. L’orchestre des Champs-Élysées, que dirige Philippe Herreweghe à Poitiers, avait alors proposé à Kader Attou d'imaginer une danse sur la version instrumentale du Requiem, chef-d'œuvre inachevé de Mozart. L’improbable union entre un orchestre de musique classique, réputé pour ses interprétations d’œuvres de Haydn à Debussy sur les instruments de ces époques, et les danseurs hip hop de la compagnie Accrorap a opéré un de ces effets magiques qu’on aimerait vivre souvent. Le spectacle produit sur le parvis d’une église romane ne pouvait disparaître à jamais. Il fut réécrit pour être adapté au plateau. Devenu Un break à Mozart 1.1, la partition musicale s’est enrichie de la musique de Don Giovanni pour cheminer jusqu'à des extraits de la partition du Requiem, transcrite pour cordes au XIXe siècle, et l’écriture chorégraphique s’est plus que jamais élancée pour atteindre les accents aériens de la spiritualité des Lumières.

 

Un break à Mozart 1.1, pièce pour 10 danseurs et 10 musiciens. Direction artistique et chorégraphie : Kader Attou - CCN de La Rochelle / Cie Accrorap & l'Orchestre des Champs-Élysées, direction Philippe Herreweghe. Musiques additionnelles : Régis Baillet - Diaphane. À Montpellier les 7 et 8 mars 2018 à l'Opéra Berlioz Le Corum dans le cadre de la saison Montpellier Danse.

Tournée 2018 : 10 mars : Istres, Théâtre de l’Olivier / 16 mars : Montluçon, l’Athanor / 24 mars : Cannes, Palais des Festivals / 27 et 28 mars : Nantes, Le Grand T / 30 mars : Cholet, Théâtre St Louis / 13 et 14 avril : Calais, Le Channel, Scène Nationale / 22 et 23 juin : Boulogne-Billancourt, La Seine Musicale / 29 juin : Châteauvallon, CNCDC, Scène Nationale.

 

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