Une fois n’est pas coutume, le Musée International des arts modestes (MIAM) de Sète a une longueur d’avance sur la capitale. En juillet 2018, l’exposition Kinshasa Chroniques avait envahi le musée fondé par l’artiste Hervé di Rosa. Depuis le 14 octobre, elle investit la Cité de l’Architecture à Paris. Dressant en six chroniques un portrait vivifiant et très original de la capitale congolaise, les artistes sélectionnés par l’artiste Éric Androa Mindre Kolo, dont c’est le premier commissariat d’exposition, font se côtoyer des perceptions et des esthétiques éclectiques, souvent très politiques et revendicatrices. C’est sans doute la manière la plus efficace de faire percevoir l’essence de cette ville subsaharienne, régie par l’article 15 du système K, article imaginaire de la Constitution et expression propre au Congo-Kinshasa. Ici tout tient dans l’énergie de femmes et d’hommes artistes qui vivent et travaillent à Kinshasa. Une énergie, mue par le système K, qui gagne le spectateur malgré lui.
L’exposition était programmée à la Cité de l’Architecture au printemps 2020. Pandémie oblige, elle l’est à l’automne et devient du même coup l’invitée surprise pendant la saison
Africa 2020 du Festival d’Automne.
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