Depuis son premier film (
Element of Crime date de 1984), Lars von Trier affiche sa singularité. S'il sait, comme Tarentino ou les frères Cohen, fouiller les différentes écritures cinématographiques, il ne se classe dans aucune et poursuit inlassablement et avec détermination sa quête d'une condition humaine étudiée par ses aspects les plus abjects. Son nouveau film
The House That Jack Built n'y échappe pas, bien au contraire. Il nous amène aux confins de l'humain, là où la barbarie domine, avec un un serial killer pour personnage principal, incarné par un merveilleux Matt Dillon. Le film va convoquer bon nombre de catégories esthétiques, car le meurtrier dit construire une œuvre qui ne tient pas plus que
La maison que Jack construit, rasé trois fois sans jamais que le gros œuvre soit achevé. Jusqu'à une remontée du Styx en compagnie de Virgile qui accompagne cette fois non Dante mais le plus abominable criminel qui soit. De quoi choquer, comme bon nombre de films du cinéaste danois, père du manifeste
Dogme 95.
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