Qu'est ce qui peut nous rendre proches à la fois des exilés, des réfugiés, des prisonniers politiques et de droit commun ? L'art. C'est tout l'objet de la nouvelle exposition du MIAM. Avec
Évasions : l’art sans liberté, le Musée international d'arts modestes démontre une fois encore qu'on peut s'affranchir des idées reçues et traverser des frontières qu'on croyait étanches. Exposées pour la première fois, les œuvres de prisonniers du Mexique, des États-Unis, de Cuba, d’Afrique, de France, de Bulgarie… celles des déportés dans les camps chinois, russes et nazis, celles des réfugiés enfermés dans les camps du XXIe, tracent le chemin spirituel de l’homme enfermé pour qui l'art est l'ultime chemin pour communiquer malgré les barreaux, et inventer un ailleurs. Pour ceux qui ont fui la guerre ou les persécutions, qui ne maitrisent souvent pas la langue du pays dans lequel ils ont cherché refuge, témoignent avec leurs crayons de ce que fut leur vie, et avec les couleurs ravivent les éclats d’un bonheur passé. D’autres racontent le long chemin de dangers et de terreurs qui les ont menés en Europe. Regarder ces dessins c’est un peu les écouter.
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