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Mot de passe oublié ?Festival Primed, la Méditerranée en images
La 25ème édition de PriMed se déroule à Marseille du 6 au 11 décembre. Malgré la pandémie et les confinements, les documentaristes ne sont pas restés inactifs dans la dernière période. Le Centre méditerranéen de communication audiovisuelle, créateur et organisateur de l’événement avec de nombreux autres partenaires, a reçu cette année pas moins de 345 films documentaires, en retenant 23 pour sa sélection officielle. Ces films venus des deux rives de la Méditerranée ont un point commun, cette Mare Nostrum, trait d’union entre les pays riverains aux réalités sociales, culturelles et économiques souvent très éloignées les unes des autres, quand elles n’apparaissent pas comme antagonistes. A travers sa sélection et le travail des documentaristes qui se sont focalisés sur des sujets bien différents les uns des autres, PriMed donne à voir les aspirations, les luttes, les espoirs, moteurs des peuples méditerranéens, qu’il s’agisse de thèmes traités à hauteur de la grande Histoire qui se joue chaque jour sous nos yeux, ou à hauteur des femmes et des hommes qui, individuellement, par groupes ou en famille, traversent les événements qui secouent le monde.
Les thématiques retenues. Cette année, les films sélectionnés ont été classés en six catégories. Quatre docs sont projetés dans la catégorie Quête de vérité, comme Made in France – au service de la guerre, une enquête réalisée après la découverte sur les fragments d’une bombe israélienne tombée à Gaza d’une plaque portant l’inscription Made in France. Pour l’amour d’une mer met en lumière trois films traitant de la vie des marins, des petits métiers de la pêche ou de l‘engagement contre la pollution marine. Migration, thème devenu récurrent ces dernières années, présente trois films abordant le sujet à travers le témoignage d’hommes et de femmes ayant tenté la traversée vers l’Europe au péril de leur vie. La quête d’indépendance face aux traditions est illustrée par trois films tournés en Turquie, en Égypte et au Maroc montrant l’acharnement de jeunes gens pour s’affranchir du poids du patriarcat ou des pouvoirs en place qui dirigent leur vie contre leur gré. Par l’amour pour l’autre regroupe cinq films se penchant sur la vie quotidienne de personnes mues par l’amour d’une ou d’un autre. Le doc Silent generation évoque la vie en Espagne de celles et ceux ayant dû cacher leur homosexualité, violemment réprimée sous la dictature franquiste et dépénalisée seulement en 1979. Enfin, il y a le Et aussi, montrant des films qui n’entraient pas dans les autres cases.
Un jury de pros et de jeunes. Le jury, chargé de remettre les six prix et mentions décernés à l’issue de la semaine, est composé de huit professionnels de l’audiovisuel et du documentaire. Il est présidé cette année par Hervé Brusini, qui a occupé de nombreuses fonctions dans l’audiovisuel public depuis 1974, et est notamment à l’origine de la création de Pièces à conviction et co-créateur du site Franceinfo.tv dont il assure la direction. Le CMCA s’attache aussi à impliquer dans le festival des jeunes Méditerranéens. Originaires cette année de France, d’Égypte, de Tunisie, d’Algérie, du Liban et d’Italie, ces collégiens et lycéens remettront le Prix des Jeunes de la Méditerranée après avoir visionné en classe trois films figurant dans la sélection officielle. En outre, ils et elles sont invités à produire un petit clip d’une minute, le plus souvent à l’aide de leur smartphone sur le thème #engagé.
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