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Mot de passe oublié ?Séries Mania, un festival d’événements et de premières
Pour son premier jour, le festival programmait un nombre vertigineux de séries. En compétition française, on a pu découvrir Machine, une série d’action dans laquelle une maître de kung-fu (Margot Bancilhon (De Grâce)) et un ancien toxico devenu marxiste (Joey Starr) font équipe pour mener la révolte ouvrière.La série espagnole La Mesìas faisait elle sa première en France dans la catégorie Panorama International.
Les premières mondiales se sont succédées. Dates in Real Life, série norvégienne en sept épisodes de Jacob Rovik, confronte la jeune et fragile Ida au vaillant personnage virtuel qu’elle s’est construit en ligne ; All and Eva, série romantique dano-suédoise dont le personnage principal désespère de trouver l’amour et décide d’avoir un enfant toute seule ; et Rematch, biopic franco-hongrois qui retrace les circonstances de l’affrontement entre le champion du monde d'échecs Garry Kasparov et Deep Blue, le supercalculateur d'IBM, en 1996. Le thriller suédois 8 Months était projeté en présence de son réalisateur et scénariste Jens Jonsson, et de son actrice Josefun Neldén. Pour 30 Days of Lust, série romantique allemande, les réalisateurices et scénaristes Pia Hellenthal et Bartosz Grudziecki avaient fait le déplacement, accompagnés de l’acteur Simon Steinhorst.
Dans la catégorie Compétition Internationale, la série dramatique Boardes était présentée par son créateur, scénariste, producteur et acteur Daniel Lawrence Taylor, de ses acteurs Jodie Campbell et Josh Tedeku et de sa productrice exécutive, Maddie Sinclair. La première mondiale de la série thriller française Dans l’Ombre a déplacé une grande partie de son équipe. Ses réalisateurs, auteurs et scénaristes Pierre Schoeller, Guillaume Senez, Gilles Boyer et Lamara Leprêtre-Habib, sa compositrice Julie Roué, et ses acteurs Swann Arlaud, Karin Viard, Melvil Poupaud, Evelyne Brochu, Sofian Khammes, Baptiste Carrion-Weiss, Clara Antoons.
En Compétition Comédies, on a pu voir quelques épisodes de la série belge Chameleon, de la série française Extra, de la série canadienne Les Oubliettes, de la série allemande Player of Ibiza, dont les scénaristes Bruno Alexander, Oskar et Emil Belton y sont également acteurs. Deux séries britanniques faisaient leur première en France, Videoland et Smothered.
Au rang des séances spéciales, le public a pu découvrir Il Camorrista, biopic italien de 1985 qui avait été censuré pendant 40 ans par la mafia et faisait à Lille sa première internationale. La série romantique allemande Disko 76 était présentée en première mondiale en présence de ses créateurs Benjamin Benedict, Linda Brieda et Sinah Swyter, de son réalisateur Florian Knittel et des actrices Luise Aschenbrenner et Julia Jendrossek. Enfin, les deux premiers épisodes de la saison 4 de HPI furent diffusés en présence de sa créatrice et réalisatrice Alice Chegaray Breugnot, sa réalisatrice Mona Achache, ses scénaristes Julien Anscutter, Elsa Mane et Arié Chamouni, et ses acteurs Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou, Bérangère MC Neese et Jeremy Lewin.
Les masterclass. Pour ce premier jour, le Festival proposait deux masterclass d’actrices, Audrey Fleurot et Camélia Jordana. Cette dernière répondait aux questions de la journaliste culture Margaux Baralon. La chanteuse est revenue sur sa carrière, d’abord sur le plateau de l’émission La Nouvelle Star à 16 ans, en 2008, puis au cinéma avec La Stratégie de la Poussette en 2012. Elle a joué depuis dans de nombreux films et séries, dont plusieurs extraits étaient projetés, comme Panthers, série britannique de 2015, La Nuit Venue, un thriller de 2019, ou encore Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, thriller romantique de 2020. Le public a pu voir des extraits de ses projets plus récents, comme la série Disney+ Irrésistible, ou le film Avant que les flammes ne s’éteignent. L’actrice a alors pu s’épancher sur ces rôles et parler de son ressenti en tant que comédienne, de sa perception du cinéma. L’artiste, qu’on sait engagée, a également parlé politique, du féminisme lorsque le débat #MeToo a été évoqué, du racisme qu’elle a connu en tant qu’enfant d’émigrés algériens en France, après un extrait de sa chanson Ma Gueule.
Lors de sa masterclass, Audrey Fleurot fut interviewée par le journaliste Charles Martin, après que soient projetés en avant-première les deux premiers épisodes de la saison 4 d’HPI, série tournée à Lille et alentour. L’actrice a exprimé son plaisir d’entendre les gens réagir à la série qu’elle porte, et qui lui tient particulièrement à cœur. Confiant que, pour la première fois, elle s’est rapprochée personnellement du personnage. L’actrice explique avoir pour habitude de faire comme les enfants : « quand ils jouent, ils sont à 200% et puis quand c’est fini, c’est fini. » Le fait de porter la série depuis toutes ces années, d’évoluer avec le personnage, lui a apporté une nouvelle vision de son métier. Des extraits projetés ont permis de revenir sur sa carrière, de Kaamelot, ses débuts à l’écran, à Engrenage, Un Village Français, Intouchable, Dix pour Cent, Le Bazar de la Charité, et Les Combattantes. Pour ces deux dernières séries, elle indique qu’une suite est en cours de création et confie, pour conclure, que son premier amour, le théâtre, lui manque et qu’elle espère y revenir plus tard.
Les animations. Les nombreux ateliers du festival offrent au public le plaisir de pénétrer dans l’univers des séries. Avec notamment une enquête immersive et participative, Les Vampires, présentée par l’association Sinode Baba, ou encore l’atelier Tout savoir sur la figuration, animé par Totem Hauts-de-France, une Pop-Room par Py Niouf et Adley pour découvrir l’art du pop-up dans les séries. Signalons encore le stand Minecraft des élèves de XP School, et un atelier proposé par Lady Alezia du Collectif Renart pour participer à la réalsiation d’une fresque géante.
Séries Mania propose également des événements, comme L’envers du décor, une exposition pour en apprendre plus sur les métiers cachés des séries, l’enregistrement du podcast TFTC (Tales From The Click), et Le Fan-Club Plus Belle La Vie, Encore Plus Belle proposé aux adeptes de la série marseillaise culte.
Pour prolonger une journée déjà bien remplie, les festivaliers ont pu participer à la soirée Saturday Disco Fever, entre 22h et 3h du matin.
