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“Marie Tudor God Save The Queen”, de Victor Hugo aux Sex Pistols

par Véronique Giraud
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Marie Tudor God Save the Queen. DR
Arts vivants Théâtre Publié le 03/07/2024
Le titre de la pièce de Victor Hugo, "Marie Tudor", se dote d'un "God Save The Queen". Une note punk venue tout droit d'Angleterre qui bouleverse les trois journées d'une reine prête à tout par amour. Musique, danse, jeu punchy de cinq comédiens magnifiques !

Qu’y a-t-il de punk dans Marie Tudor ? Cette pièce d’amour et de pouvoir, écrite en prose par Victor Hugo, relate trois journées de Marie 1er, reine d'Angleterre, alors follement éprise de Fabiano Fabiani. Déchirée entre l’amour et sa charge royale, la femme amoureuse le dispute à la reine. Mais, tandis que son cœur vibre pour le bel Italien, la cour d’Angleterre voit son avenir avec la cour d’Espagne.

Ema Zampa a travaillé pendant trois ans aux Cours Florent le personnage de celle qui fut nommée Marie la sanglante. « En sortant de ma formation, Marie me manquait, alors j’ai appelé Jonathan qui était en cours avec moi ». Ainsi débuta l’aventure d'une pièce qui, revisitée et jouée en 1h20, est au programme du Off d’Avignon. Elle a pour titre Marie Tudor God Save The Queen à la fois « appuyant le caractère sacré de la famille de Catherine d’Aragon », dont la fille Marie la Catholique rétablit sa religion en Angleterre, et se référant au titre éponyme des Sex Pistols. Ni habits d’époque ni ton déclamatoire. Blousons en cuir, matelas crasseux, mots bombés sur un rideau en plastique nous ramènent dans une Angleterre encore et toujours partagée entre sa loyauté à l’influente famille royale et son esprit deep et trash. Une belle démonstration d’une figure féminine qui, bien que couronnée et pleine de mépris envers son peuple, n’en reste pas moins femme. À la guitare électrique de Jonathan Arrial, dont les intermèdes musicaux nourrissent l'intrigue, au charisme d'Aurélien Lejeune, se sont joints deux comédiens de talent, Cédric Chemir et Clémence Tenou, également danseuse. Les cinq interprètes, transformés d'un personnage à un autre, réveillent le théâtre des Corps Saints de leur énergie contagieuse !

Marie Tudor God Save The Queen, d'après Victor Hugo. Mise en scène Ema Zampa. Festival Off, Théâtre des Corps Saints 11h40, du 3 au 21 juillet.

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