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La BD entre au Centre Pompidou

par Jacques Mucchielli
Le magazine Hara-Kiri ouvre l'exposition sur le thème Contre-Culture © Tréviers-Naja
Le magazine Hara-Kiri ouvre l'exposition sur le thème Contre-Culture © Tréviers-Naja
"La Pythie face aux signes" dessin de Stéphane Blanquet. © Tréviers-Naja
De larges écrans forment un couloir central © Tréviers-Naja
De larges écrans forment un couloir central © Tréviers-Naja
Le célèbre Maus de Speigelman. © Tréviers-Naja
Le célèbre Maus de Speigelman. © Tréviers-Naja
Une œuvre en 14 boîtes de Chris Ware. © Tréviers-Naja
Une œuvre en 14 boîtes de Chris Ware. © Tréviers-Naja
Les dessins de Tardy et son intérêt pour la Grande Guerre. © Tréviers-Naja
Les dessins de Tardy et son intérêt pour la Grande Guerre. © Tréviers-Naja
Les planches de l'Iranienne Mariane Satrapi © Tréviers-Naja
Les planches de l'Iranienne Mariane Satrapi © Tréviers-Naja
La maquette d'une ville sublimée sous les dessins de François Shuiten. © Tréviers-Naja
La maquette d'une ville sublimée sous les dessins de François Shuiten. © Tréviers-Naja
Livre BD Publié le 15/06/2024
Après un long silence, le Centre Pompidou rend enfin hommage aux créateurs de BD dans une exposition bien scénographiée autour de douze thèmes au 6ème étage et un hommage aux revues en sous-sol.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. En se félicitant de la « reconnaissance publique pour la bande dessinée » Laurent Lebon directeur du Centre Pompidou a tenté de faire oublier l’aveuglement du centre d’art du XXe siècle durant un demi-siècle. Que le 9ème art soit un art graphique à part entière, les multiples expositions dont il fait l’objet dans le monde l’ont depuis longtemps démontré. Saluons donc que le centre parisien se soit rendu à l’évidence et qu’il fasse magnifiquement son mea culpa dans l’exposition Bande dessinée 1964-2024. Bien scénographiée autour d’un couloir fait de larges écrans convexes où sont projetées œuvres fixes et mouvantes, l’exposition propose de visiter douze thèmes, un par salle.

Les commissaires Anne Lemonnier et Emmanuèle Payen ont fait le choix d’ouvrir le parcours par la Contre-culture qui a marqué les créateurs de BD dans les années 60, en France avec le journal Hara-Kiri, au Japon avec la revue Garo, aux États-Unis avec les comics underground.

 

Du Rire au Rêve en passant par l’Effroi. S’ensuit le thème du Rire avec Gotlib et Gaston Lagaffe, donc le créateur Franquin est oublié pour son œuvre majeure, Spirou qui, parti comme Tintin de la BD jeunesse, n’en a pas moins refusé les aspects rétrogrades et sexistes du héros de Hergé et offert des dessins d’intérieurs et de voitures très avant-gardistes.

Autour de planches originales et de mises en perspectives sociales et politiques sont successivement abordée l’effroi et le rêve, la quotidienneté et la mémoire (avec de belles planches de Tardy ou Keiji  Nakazawa), mais aussi des thèmes plus artistiques comme Couleur et noir et blanc ou Géométrie. Les Villes ont une place de choix, autour des œuvres de Eisner, de Crécy et bien sûr François Schuiten avec une maquette géante d’une ville sublimée.

Cette première exposition est tout de même réussie et nous entraine bien au-delà de l’Europe et des États-Unis, donnant toute sa place aux maîtres japonais comme aux différentes revues et éditeurs qui ont lancé nombre d’artistes.

 

Bande dessinée 1964-2024. Centre Pompidou, du 29 mai au 4 novembre 2024.

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