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Mathieu Vabre : « Les créations d’art numériques deviennent sensibles »

par Véronique Giraud
Mathieu Vabre, directeur artistique de la Biennale des Imaginaires Numériques. © Rivaud NAJA
Mathieu Vabre, directeur artistique de la Biennale des Imaginaires Numériques. © Rivaud NAJA
Arts visuels Numérique Publié le 28/09/2024
Le directeur artistique de Chroniques, la Biennale des imaginaires numériques dont c'est la quatrième édition parle de l'évolution de la création digitale dans la société.

Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à la création numérique ?

J’ai commencé mon parcours dans le spectacle vivant. D’abord au Centre dramatique national de la Comédie de Valence où je m’occupais d’un projet de comédie itinérante dans les villages ruraux. Ensuite j’ai travaillé dans une SMAC (scène de musiques actuelles) qui organisait un festival de musiques inclassables. J’étais intéressé à la fois par le spectacle vivant, les créations inclassables. Puis, à Aix-en-Provence, j’ai travaillé au début des années 2000 sur le projet Arborescence, c’était un des premiers festivals d’art et de nouvelles technologies conçu avec l’école d’art de la ville. On ne parlait pas encore d’arts numériques.

Je n’étais pas geek mais j’ai trouvé là à la fois une création fragile et un domaine complètement inconnu qui racontait autre chose de la création. Je sentais que là était en train de s’inventer quelque chose. J’ai donc travaillé à l’association aixoise Seconde Nature, qui l’organisait. Depuis 2016 je dirige la Biennale des imaginaires numérique que nous développons avec Céline Berthoumieux depuis 2018.

 

L’évolution numérique est très rapide, la Biennale semble aussi évoluer très vite. Est-ce le cas ?

C’est vrai que ça a démarré en 2018 et malgré l’annulation de 2020 en raison de la pandémie, le public et les partenaires ont été vraiment au rendez-vous en 2022. L’actualité politique et des sujets de société autour du numérique étant de plus en plus répandue, cela facilite notre travail en partenariat. Quand, il y a vingt ans, on parlait d’art numérique à des partenaires culturels ou politiques, ils ne savaient pas de quoi il était question. Aujourd’hui on commence à avoir une représentation et surtout ces œuvres deviennent sensibles. Ce ne sont plus des œuvres adressées à des amateurs, à ceux qui comprennent la technologie.

 

Ces œuvres font événement aujourd’hui…

Ce n’est que la 4eme édition, mais très vite on est arrivés à en faire un événement fort sur le territoire. Cela s’explique aussi parce que nous avons 25 ans d’existence. C’est aussi ce travail qui a permis que ça devienne très rapidement un événement à partir du moment où on a décidé d’en faire une biennale. Il y avait déjà des partenariats. Par exemple je travaille depuis quinze ans avec le Ballet Preljocaj à Aix. Il y déjà une relation de confiance artistique.

 

Quel est le public de la Biennale ?

Il est très transgénérationnel. Les propositions dans l’espace public touchent un public familial, les expositions intéressent plutôt la jeunesse urbaine entre 30 et 40 ans, et les concerts mobilisent les 20 ans. Les personnes plus âgées, qui ne sont pas nées avec le numérique et qui découvrent la biennale, nous disent y trouver plein de poésie.

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