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Invitée d’honneur de Cinemed, Alba Rochwacher revient sur sa vie d’actrice

par Véronique Giraud
Alba Rohrwacher en rencontre avec le pubic au Cinemed © Rivaud/Naja
Alba Rohrwacher en rencontre avec le pubic au Cinemed © Rivaud/Naja
Cinéma Film Publié le 21/10/2024
Elle est le visage de l’édition 2024 de Cinemed. Alors qu’une rétrospective de ses films est au programme du festival, Alba Rochwacher est revenue, devant le public du festival, sur son enfance, son métier d’actrice, son rapport aux rôles et les réalisateurs qui ont compté dans sa vie.

Invitée d'honneur de Cinemed, la magnifique Alba Rochwacher apparaît dans quinze films programmés par le festival. Une telle rétrospective signe bien sûr le succès d'une carrière d'actrice, mais surtout célèbre une grande palette de jeu : « En visionnant tous ces films ensemble, j’ai réalisé que les personnages que j’ai joués, racontés, étaient comme une petite famille » sourit-elle. De Les Merveilles (2015) à Heureux comme Lazzaro (2018) et La chimère (2023), réalisés par sa sœur Alice, de Vierge sous serment (2015) à Ma fille de Laura Bispuri, de Hungry Hearts (2014) à la série L’amie prodigieuse de Saverio Costanzo, série  de Marco Bellochio à Nanni Moretti, Alba Rochwacher a inspiré une pléiade de grands réalisateurs et réalisatrices. Ce qui est montré à Cimemed, « C’est une grande partie de mon corps de travail » résume-t-elle.

Si l’actrice ne veut pas se livrer sur sa vie privée, sa sœur cadette s’en est chargée quelque peu en réalisant Les Merveilles où Alba incarne leur mère. Le film retrace l’enfance dans une ferme d’Ombrie pour laquelle leur mère enseignante italienne et leur père violoniste allemand ont quitté l’Allemagne. Le travail de la terre, les secrets de l’apiculture sont un terreau peu conventionnel, très éloigné du cinéma. C’est sans doute pour cette raison qu'Alba conserve en elle le souvenir bouleversant de sa découverte du cinéma, à l’âge de dix ans, avec Novecento de Bernardo Bertolucci programmé à la télévision. Élève brillante, adolescente responsable, elle entame des études de médecine tout en s’inscrivant au théâtre. On sait maintenant que sa passion du jeu l’a emporté. Comme elle a emporté sa sœur qui, dès l’enfance « se trouvait souvent derrière moi. J'étais toujours dans l’action, elle observait. Je suis devenue actrice, et elle réalisatrice ». Partageant une imagination puissante, les deux sœurs collaborent étroitement, depuis le scénario jusqu’aux nombreux rôles qui lui confie Alice. Dans le travail avec sa sœur elle retrouve quelque chose de ce qu’elle est.

En parallèle, la reconnaissance d’Alba en Italie et à l’international est remarquable. Au point qu’on voit en elle l'actrice du renouveau du cinéma italien. Guidée dans ses choix par la confiance en un.e réalisateur-ice, et sa conviction, elle irradie de son sourire lumineux et de son allure naturelle le cinéma.

Les réalisateurs français ont été sensibles à son talent et à sa présence si singulière. Après Les fantômes d'Ismaël (2017) d'Arnaud Desplechin, elle est l'amoureuse de Guillaume Canet dans Hors-Saison (2023), que les festivaliers pourront voir les 22 et 25 octobre dans la salle Berlioz de l'Opéra Corum de Montpellier.

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