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Clap de fin pour Cinemed avec son palmarès

par Véronique Giraud
Les lauréats du 46e Cinemed sur scène ©Ludovic Séverac
Les lauréats du 46e Cinemed sur scène ©Ludovic Séverac
Cinéma Film Publié le 28/10/2024
Le soir du 26 octobre, il y avait foule dans la salle Berlioz de l’opéra Corum. Après une semaine rythmée par les flux de spectateurs attendant les projections de la sélection du 46e Cinemed, l’heure était à la remise des prix. Résultats du palmarès.

To a Land Unknown (Vers un pays inconnu) de Mahdi Fleifel (France/Royaume-Uni/Grèce/Allemagne/Pays-Bas/Palestine, 2024) reçoit L’Antigone d’or pour l’histoire de deux cousins palestiniens qui, après avoir fui un camp au Liban, sont bloqués à Athènes, dans les limbes de la clandestinité. Né à Dubaï en 1979, Mahdi Fleifel a lui-même vécu son enfance dans un camp de réfugiés, celui d’Ain el-Hilweh au Liban, puis au Danemark. Il est diplômé de l’École nationale de cinéma et de télévision à Londres, où il vit et travaille. Le film, qui a également reçu le Prix étudiant de la première œuvre CCU – Crous, sortira en salles le 12 mars 2025.

Les Miennes, premier documentaire de la Belge d’origine marocaine Samira El Mouzghibati, est distingué du prix Ulysse. La réalisatrice y explore les liens et secrets qui l’unissent à ses quatre sœurs et surtout sa mère.

Panopticon (Géorgie/France/Italie 2023), du Géorgien George Sikharulidze, reçoit le Prix de la critique qui récompense le parcours initiatique d’un jeune homme partagé entre son devoir envers Dieu et sa sexualité naissante, dans la Géorgie post-soviétique.

La Vierge à l’enfant de Binevsa Bêrîvan est salué par le Prix du public et celui des activités sociales de l’énergie. La réalisatrice kurde, réfugiée en Belgique, y suit le combat d’une jeune Yézidie rescapée de Daech qui débarque à Bruxelles en voulant se venger de l’homme qui l’a agressée.

The Watchman, du Libanais Ali Cherri, remporte le Grand prix du court métrage, pour son regard sur la violence du monde à travers celui d’un jeune soldat chypriote turc.

Vibrations from Gaza de Rehab Nazzal, réalisatrice palestinienne qui vit et travaille à Toronto (Canada). Deux fois primé (Prix jeune public Ville de Montpellier et Prix public La Gazette), ce court métrage offre un aperçu des expériences des enfants sourds dans le territoire côtier colonisé et confiné de Gaza, en Palestine.

Les signes de vie, documentaire de Leandro Picarella, a reçu Le Prix Les Films des 2 Rives. Le réalisateur italien est ainsi assuré de la distribution de son film en salles en 2025.

 

Ces prix mettent en lumière des œuvres de réalisateurs qui, pour la plupart, se sont emparés des conflits en cours, portant leur caméra sur des personnages, nouvelles figures de la violence du monde. Mais Cinemed est loin de se limiter aux films en compétition. Sa 46e édition a fait découvrir ou redécouvrir des réalisateurs d’hier et d’aujourd’hui, a surpris par ses avant-premières, ses documentaires, ses longs et des courts métrages, et réuni une partie de la nouvelle génération des cinéastes marocains.

La rétrospective de l’immense Luigi Comencini fut un événement, alors que sa fille Francesca rendait hommage à son implication paternelle dans un film d’une grande élégance dont ce fut l'avant-première. Déclarant ouverte cette 46e édition, la réalisatrice salua notamment la présence dans la salle Berlioz des très nombreux jeunes spectateurs. Pendant huit jours, les festivaliers ont pu voir tous les films dans lesquels joue Alba Rohrwacher, ceux du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen, et le premier long métrage de Reda Kateb en avant-première. Le temps de Cinemed, les espaces du Corum ont ressemblé à une fourmilière grouillant de spectateurs à l’affut d’une rencontre ou d’un film, et d’étudiants en cinéma qui ont fait du festival un objet d'animation et de reportage.

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