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Mot de passe oublié ?L’acteur Jesse Eisenberg signe son second long-métrage en tant que réalisateur : A Real Pain, qui sortira en salle le 26 février. Il y conte l’histoire de David, père de famille névrosé, et de Benji, son cousin extraverti, alors que tous deux partent en Pologne pour rendre hommage à leur grand-mère juive décédée. Cette dernière avait dû quitter le pays pendant la seconde guerre mondiale. Les deux cousins, que la vie a séparés, se retrouvent alors au milieu d’un groupe de personnes venues découvrir leur héritage polonais, accompagnées par un guide touristique. Le film met en avant les différences de caractère de chacun avec douceur et tendresse, mais aussi beaucoup d’humour.
Un casting étoilé. Jesse Eisenberg est connu pour son travail d’acteur dans des films comme The Social Network, la série Insaisissables (dont le troisième volet est attendu en salle le 12 novembre prochain), ou encore Bienvenue à Zombieland. En 2023, il passe derrière la caméra avec son premier long-métrage, When You Finish Saving the World, donnant les rôles principaux à Julianne Moore (La Chambre d’à côté) et Finn Wolfhard (Stranger Things). Le scénariste et réalisateur choisit, pour son second film, de se mettre à l’écran aux côtés de Kieran Culkin (Scott Pilgrim). Et ce choix est indéniablement le bon !
Envie et admiration. Jesse Eisenberg, connu pour ses rôles de personnages gênés et gênants, offre une prestation remarquable et donne une toute autre dimension aux clichés des TOC. David, son personnage, jalouse son cousin qui ne se soucie de rien et illumine le monde de ceux qui l’entourent, tandis que lui-même semble invisible et n’arrive jamais à se joindre aux célébrations des autres. Il donne aussi une complexité attendrissante au personnage de Benji, qui peut paraître un peu lourd au début mais finit par conquérir les cœurs. Ce personnage, très sensible, semble également jalouser la stabilité et la capacité de son cousin à exister dans la société comme il est attendu de lui. Ces clichés du cinéma sont ici revisités et développés, et chacun dans le public peut se reconnaître un peu dans les deux. S’ils sont habituellement montrés dans leur adolescence, ou en tant que jeunes adultes, il est intéressant de voir comment grandissent ces stéréotypes, les voir parler intimement de ce qui les sépare, qui est également ce qui les rassemble. Les personnages secondaires semblent accentuer le propos, et permettent aux spectateurs de mieux comprendre les protagonistes. Le film n’est cependant pas un drame social car il porte toutes ces situations avec humour.
Le comique du malaise. Les situations gênantes sont souvent synonymes d’humour. Tout le monde peut se souvenir d’un moment embarrassant, mal vécu à l’époque mais qui, a posteriori, se révèle hilarant. C’est sur ce type d’humour que s’appuie Jesse Eisenberg. L’acteur, connu pour ses personnages « awkward », a su utiliser ce sentiment pour créer une comédie basée sur des moments de gêne, sans pour autant qu’ils soient pénibles pour le spectateur. Un attachement se forme plutôt, donnant envie que les personnages sortent de leur mal-être et s’améliorent, sans pour autant empêcher de rire aux éclats devant certaines de leurs mésaventures. Jesse Eisenberg a parfaitement su mêler tendresse et humour, et le public de Premiers Plans semblait ravi du résultat.