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Les Franciscaines à Deauville, la culture en commun

par Véronique Giraud
Hors-Champs Institution Publié le 04/03/2025
Le bâtiment fut conçu pour l'enfermement dévot des sœurs franciscaines. Depuis 2021, ses espaces élégants et chaleureux sont ouverts à tous les curieux, de lecture, d'expositions, de conférences, de concerts. Les Franciscaines de Deauville sont aussi un haut lieu de la photographie. Une exceptionnelle rétrospective de Sebastiào Salgado y est visible jusqu'au 1er juin.

À la fois musée, salle d'exposition, médiathèque, salle de spectacle, Les Franciscaines est un lieu en accès libre. Le visiteur peut aller dans ses étages, s’asseoir pour lire, regarder un film, parcourir une exposition d'art, assister à une conférence… L'ancien couvent des sœurs franciscaines, réhabilité par la mairie devenue propriétaire, renoue avec ses caractéristiques architecturales, mariant à l’intérieur la brique et le verre, les arches et la couleur. Le sommet de la cour intérieure, entièrement recouvert de verre, communie avec le ciel et la lumière, qui inonde le rez de chaussée meublé de casiers de livres et de confortables assises, est tamisée par un élégant rideau de fils blanc suspendu.

Tous les deux ans, au printemps, une grande exposition photographique est organisée dans l'immense cour des Franciscaines. L’œuvre rétrospective du photographe Sebastiao Salgado crée l’événement jusqu’au 1er juin. La prochaine, en 2027, proviendra de la collection du Centre Pompidou annonce avec fierté le maire Philippe Augier. « La photo à Deauville joue un rôle majeur » explique-t-il, rappelant que, dès sa création en 1860, la ville a attiré nombre de photographes, notamment Eugène Villette qui avait une maison près du casino et a photographié toutes les villas qui se construisaient au XIXe devant la mer. Puis sont venus Lartigue, Capa, en reportage en 1951 pour un magazine de tourisme américain. « Nous n’avions pas la moindre image de ces moments, nous avons fini par acquérir des photos qui avaient un rapport avec Deauville » poursuit l'édile. La photographie contemporaine a désormais sa place avec Planches Contact. Du premier week-end d’octobre au premier week-end de janvier, le festival attire amateurs et professionnels. « Son concept est d’accueillir en résidence parmi les plus grands photographes du monde entier pour réaliser un travail sur place. La Ville produit l’exposition et il lui reste quelques images. Le fonds muséal photographique contemporain est ainsi constitué ». Un concours de jeunes talents a également été créé, avec un jury de photographes, de journalistes, de collectionneurs.

« En créant les Franciscaines, on s’est dit qu’il faut qu’on soit au plus haut niveau international, et on a créé des liens avec les plus grandes institutions culturelles. En photo, nous avons commencé par la Maison Européenne de la Photographie avec laquelle on a établi un lien fort ». Une première exposition a eu lieu au printemps 2023 avec Irving Penn, et aujourd’hui Sebastiào Salgado avec une partie de la collection de la MEP riche de plus de ses 400 images ». À l’occasion de l’anniversaire du débarquement en Normandie en juin 1944, Les Franciscaines ont exposé Robert Capa, reporter de guerre pionnier du photojournalisme.

Alors que se déploie l'année France-Brésil, de nombreux rendez-vous, musicaux, documentaires, littéraires, photographiques, animeront Les Franciscaines en ce printemps 2025.

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