espace abonné Mot de passe oublié ?

Vous n'avez pas de compte ? Enregistrez-vous

Mot de passe oublié ?
ACCUEIL > Événement > La bourse du commerce fait vibrer « Corps et âmes »

La bourse du commerce fait vibrer « Corps et âmes »

par Jacques Mucchielli
Marlene Dumas, Blindfolded, 2002, huile sur toile. ©RIvaud-NAJA
Marlene Dumas, Blindfolded, 2002, huile sur toile. ©RIvaud-NAJA
L'un des deux tableaux du diptyque The Woman Bathing, du Ghanéen Gideon Appah. ©Rivaud-NAJA
L'un des deux tableaux du diptyque The Woman Bathing, du Ghanéen Gideon Appah. ©Rivaud-NAJA
Ana Mandieta, Silueta Sangrieta, 1975. Film super 8 transféré sur support numérique haute définition. ©Rivaud-NAJA
Ana Mandieta, Silueta Sangrieta, 1975. Film super 8 transféré sur support numérique haute définition. ©Rivaud-NAJA
À l'entrée de la Rotonde en béton imaginée par Tado Ando, sous la verrière de l'ancienne Bourse du commerce, cerclée d'une immense fresque murale restaurée représentant les continents. ©Rivaud NAJA
À l'entrée de la Rotonde en béton imaginée par Tado Ando, sous la verrière de l'ancienne Bourse du commerce, cerclée d'une immense fresque murale restaurée représentant les continents. ©Rivaud NAJA
À L’intérieur de l’immense Rotonde est projeté sur grand écran un film d’Arthur Jafa,
À L’intérieur de l’immense Rotonde est projeté sur grand écran un film d’Arthur Jafa, "Love is the Message, the Message is Death". ©Rivaud-NAJA
Les vingt-quatre vitrines du passage qui borde l’enceinte circulaire de béton ont été offertes au cinéaste et sculpteur libanais Ali Charri qui réinterprète des objets anciens. Les vingt-quatre vitrines du passage qui borde l’enceinte circulaire de béton ont été offertes au cinéaste et sculpteur libanais Ali Charri qui réinterprète des objets anciens a
Les vingt-quatre vitrines du passage qui borde l’enceinte circulaire de béton ont été offertes au cinéaste et sculpteur libanais Ali Charri qui réinterprète des objets anciens. Les vingt-quatre vitrines du passage qui borde l’enceinte circulaire de béton ont été offertes au cinéaste et sculpteur libanais Ali Charri qui réinterprète des objets anciens a
De portrait en portrait, Lynette Yiadom-Boakye interroge le statut de la figure noire dans l'histoire de l'art. ©Rivaud-NAJA
De portrait en portrait, Lynette Yiadom-Boakye interroge le statut de la figure noire dans l'histoire de l'art. ©Rivaud-NAJA
Kerry James Marshall, Untitled, 2006. Graphite et encre sur papier. ©Rivaud-NAJA
Kerry James Marshall, Untitled, 2006. Graphite et encre sur papier. ©Rivaud-NAJA
Une installation hyperréaliste de Duane Hamson représentant grandeur nature le rêve américain à l’envers. ©Rivaud-NAJA
Une installation hyperréaliste de Duane Hamson représentant grandeur nature le rêve américain à l’envers. ©Rivaud-NAJA
Extrait d'un film d'animation signé de l'artiste sud-africain William Kentridge. ©Rivaud-NAJA
Extrait d'un film d'animation signé de l'artiste sud-africain William Kentridge. ©Rivaud-NAJA
Robin Rhode, Piano Chair, 2011. Animation numérique. L'artiste sud-africain mobilise le caractère fantasque
de cette animation rudimentaire pour évoquer la mort glaçante de Moses Molelekwa, étoile montante du jazz
sud-africain retrouvé pendu en 2001. ©Rivaud-NAJA
Robin Rhode, Piano Chair, 2011. Animation numérique. L'artiste sud-africain mobilise le caractère fantasque de cette animation rudimentaire pour évoquer la mort glaçante de Moses Molelekwa, étoile montante du jazz sud-africain retrouvé pendu en 2001. ©Rivaud-NAJA
Irving Penn, The Hand of Miles Davis, New-York, 1986. ©Rivaud-NAJA
Irving Penn, The Hand of Miles Davis, New-York, 1986. ©Rivaud-NAJA
Arts visuels Arts plastiques Publié le 18/03/2025
L'espace hors normes de la Bourse du Commerce, investie par la Collection d'art de François Pinault, donne toute leur place à des corps et à des scènes du présent qui bousculent l’académisme et une histoire de l’art qui a souvent privé de liberté des corps, féminins ou noirs, tout comme leurs revendications et leurs capacités d'ironie ou de provocation.

C’est un formidable soleil qui illumine l’immense verrière de la Bourse de Commerce de Paris. Un rayon de lumière dans une époque trop sombre. L’exposition Corps et âmes y présente, jusqu’au 25 août, des œuvres de la collection Pinault où l’on retrouve ou découvre les artistes contemporains les plus créatifs du monde entier. De quoi faire vomir les Trump, Poutine et autre Orbàn tant les corps présents bousculent l’académisme et une histoire de l’art où la liberté des corps, notamment féminins, était souvent absente, comme leurs revendications et leurs capacités ironiques ou provocantes.

Dès la première salle, le diptyque The Woman Bathing du Ghanéen Gideon Appah donne le ton, comme la vidéo de la cinéaste chilienne Ana Mendieta. Démontrant la vivacité de la création de l’Afrique du Sud, de nombreux artistes de ce pays sont présents, du fabuleux William Kentridge, dans une animation vidéo dont il a le secret, à l’incontournable Marlene Dumas et ses toiles de corps à peine esquissées.

 

Quarante artistes contemporains. Une quarantaine de talents sont convoqués pour ces représentations si créatives de l’âme et du corps. De la haute salle d’où se suspendent les immenses toiles de l’Allemand Georg Baselitz qui peint sur fond noir les corps tête en bas à la cimaise de portraits fictifs de l’Anglo-Ghanéenne Lynette Yiadom-Boakye. Dérangeantes les installations hyperréalistes de Duane Hamson avec ses sculptures grandeur nature du rêve américain à l’envers, percutantes les photographies de Diane et Allan Arbus, Richard Avedon, Irving Penn, Man Ray, LaToya Ruby Frazier.

Les vingt-quatre vitrines du passage bordant l’enceinte circulaire de béton ont été offertes au cinéaste et sculpteur libanais Ali Charri qui les emplit de ses réinterprétation d'objets anciens, alors qu’à l’intérieur de l’immense Rotonde est projeté sur grand écran un film d’Arthur Jafa, Love is the Message, the Message is Death, où alternent en musique et à grand rythme les figures iconiques de la culture noire américaine et des scènes, souvent cruelles, de la vie quotidienne.

A voir également la première exposition monographique en France de la photographe africaine américaine Deana Lawson qui saisit ses modèles dans un cadre domestique en leur demandant de fixer l’objectif pour des regards inattendus et troublants.

 

Corps et âmes, jusqu'au 25 août, Bourse du Commerce, Pinault Collection, Paris.

Partager sur
Fermer