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Au fond du trou, en compétition à Séries Mania

par Élisabeth Pan
16 minutes dans un mini-golf, c'est ce que promet la série française
16 minutes dans un mini-golf, c'est ce que promet la série française "Au fond du trou". Sur Arte le 8 avril. DR
Cinéma Série Publié le 28/03/2025
La série Au fond du trou a fait son avant-première mondiale au festival Séries Mania, en Compétition formats courts. Toute l’équipe était présente à Lille pour une projection saluée par l'hilarité de la salle.   .

Pour l’avant-première mondiale des trois premiers épisodes de la série Au fond du trou, toute l’équipe (ou presque) était présente à Séries Mania. La série y avait été révélée l’an dernier à l’occasion d’une lecture de scénarios par les talents Adami. Le festival lillois l'a inscrite en Compétition formats courts, la série étant composée de 6 épisodes de 14 minutes, chaque épisode s'arrêtant sur différents personnages alors qu'ils jouent dans un mini-golf. « Le concept est un peu spécial parce qu’il est exclusivement question de mini-golf… On s’est dit que ça fonctionnerait » plaisante Maxime Chamoux, qui a créé, écrit et réalisé la série avec Sylvain Gouverneur. Il s’agit de la troisième collaboration des deux créateurs avec Arte.

 

Un terrain inattendu. Mais alors, pourquoi le mini-golf ? « Nous, on fonctionne par contrainte » explique Maxime Chamoux, « quand on dit ‘mini-golf’, tout de suite les gens trouvent ça ridicule. » Ils se sont alors dit qu’il serait intéressant de faire une série sur un lieu dans lequel il semble que personne ne peut s’énerver, où la colère semble rester dehors. Chaque épisode est ainsi une fenêtre courte dans la vie de gens, suivant une problématique qui, finalement, ne peut pas se régler le temps d’un mini-golf. Ce lieu permet également de créer une sorte de micro-société puisque tout le monde peut se voir jouer, et ainsi se comparer, un peu comme c’est le cas sur internet.

Le chef opérateur, Nicolas Bordier, également présent lors de la projection, disait avoir voulu incorporer à l’image la notion de l’artificiel. En filmant le faux gazon et les animaux en plastique du mini-golf, il a mis l’accent sur le superficiel des épisodes, qui ne touchent qu’en surface les relations entre les personnages.

 

Artificiel, mais authentique. Les problématiques des personnages ont beau être inattendues, allant de l’entretien d’embauche excentrique au premier tour de France de mini-golf, les courts épisodes réussissent à sensibiliser les spectateurs aux subtilités de ces relations. Chacun peut alors s’identifier à ces situations qui, bien que saugrenues, sont touchantes à leur façon. Le fantasque cependant alimente l’humour, plongeant toute la salle dans un fou rire presque continu.

 

Un casting de choix. L’humour de la série repose également sur les acteurs et leur alchimie à l’écran. Entre autres le regretté Jacques Boudet, à qui est dédicacé le premier épisode, dont l’apparition est brève mais très comique. Les actrices Chloé Stefani et Bérangère McNeese, qui interprètent des sœurs dans le deuxième épisode disaient, lors de la projection, avoir apprécié tout de suite le scénario, écrit de façon très parlée. « Les personnages ont cette zone grise qu’on n’autorise plus aujourd’hui » ajoutait Chloé Stefani, à propos de la capacité de la série à montrer des personnages réalistes en si peu de temps. « C’est l’anatomie de personnages pleins de bonnes intentions qui font des pétages de câble entre eux » résume parfaitement Bérangère McNeese.

« Je vous invite à la regarder parce que c’était quand même beaucoup de boulot » plaisante Sylvain Gouverneur. La série sortira le 8 avril sur Arte.

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