Choisissant le noir et blanc, faisant face à la lumière, le photographe Sebastiāo Salgado aura su imprimer la souffrance humaine, et nous éblouir des beautés du monde. Il s’aventura pendant des années sur les terrains de la guerre, mais les atrocités en ex-Yougoslavie puis au Rwanda lui firent perdre le goût de vivre et sa fierté d’être homme. Ayant hérité de la ferme familiale, il décida avec Leïla sa femme de se retirer dans son Brésil. Le couple mena le projet fou de planter des milliers, puis des millions d’arbres sur une terre victime d’une brutale déforestation. L’observation de la nature l’aida à reprendre foi, non pas dans l’homme mais dans le vivant, animal et végétal. Le besoin de célébrer les beautés du monde lui fit parcourir la planète Terre. Réunies sous le titre GENESIS, ces images composent un hommage aussi surprenant que réconfortant des confins de mondes préservés. Né le 8 février 1944 à Aimorés (Minas Gerais, Brésil), Salgado est mort le 23 mai 2025 à Paris. Son héritage fait l’objet de nombreuses publications et expositions, comme actuellement aux Franciscaines de Deauville avec une partie de la collection de la
MEP (jusqu’au 1er juin) et au MAC de Montélimar (jusqu’au 24 août).
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