De l’Ukraine, on sait puis la pluie d’obus qui chaque matin s’abat sur villes et villages, les tergiversations de Trump, les sanctions des Européens, la détermination du président Zelynski. Mais peu de reportages sur la vie quotidienne en temps de guerre, la peur, les approvisionnements, la santé… Et l’école. Cette dernière fait l’objet d’un documentaire sur les écrans le 10 septembre. Premières classes est le résultat de plus d’un an passé à filmer dans les classes et les écoles. D’avril 2023 à juin 2024, Kateryna Gornostai a parcouru son pays, prenant soin à chaque lieu filmé de préciser sa distance avec le front. s’est attachée aux élèves et aux enseignants, de la maternelle à la fin du secondaire, sans intervenir ni choisir de personnages principaux dont elle suivrait la vie ou l’évolution. Son documentaire préfère montrer la diversité d’un pays et celle des personnes rencontrées, la difficulté qu’il y a à enseigner, les cours donnés en distanciel, les établissements touchés par les bombes et les interruptions conséquentes de scolarité pour la plus grande colère des parents.
Si la réalisatrice ukrainienne montre la vie de tous les jours, avec ses rires, ses tensions familiales ou professionnelles, ses moments forts comme la préparation de la cérémonie de fin d’année (notre photo), elle n’a pas besoin de dramatiser la situation. Les photos des pères partis sur le front, les sirènes alertant de descendre aux abris, les drapeaux et les chants patriotiques, les périodes rares de découragement alternant avec celles nombreuses de résilience, le trouble des enfants ou le maniement des armes pour les plus âgés rappellent que le pays est en guerre et qu’à tout moment le pire peut tomber du ciel.
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