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Mot de passe oublié ?Après les tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher à Paris en janvier 2015 Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature en 2004, n'a pu réprimer sa colère. Exprimée dans un texte, long et furieux, qui en porte le titre, Wut en allemand, et se déverse dans nos consciences. En l'analysant, en scrutant ses entrailles, l'auteure nous fait nous demander si cette colère, posée au cœur de nos sociétés d’aujourd’hui, choisit les bonnes cibles. C’est une question que pose l’écrivain, Prix Nobel de littérature, qui a répondu comme à son habitude par un torrent de mots. Trébuchant, enlisant, révoltant. Loin d’apaiser, ils cherchent à éveiller nos consciences, à nous poser d’autres questions, sans ménagement.
Ces mots, Nicolas Steman, le metteur en scène des Münchne Kammerspiele, les connaît bien. C’est le neuvième texte qu’il monte sur scène. Cette fois, il les a habillés d’images et de costumes en perpétuelles transformations. Ce flux puissant, Nicolas Steman l’a maîtrisé en quatre heures. La première représentation, qui a eu lieu le samedi 16 avril à Munich, s’est achevée sous un tonnerre d’applaudissements.