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La puissance de l’art pour dénoncer le harcèlement sexuel

par Véronique Giraud
"Sexual assault aftermath art project touch impact" œuvre singulière d'Emma Krenzer © emma krenzer
Emma Krenzel
Emma Krenzel
Arts visuels Arts plastiques Publié le 25/10/2017
Alors que l'affaire du producteur américain Harvey Weinstein défie la chronique et déclenche une déferlante pour dénoncer le harcèlement sexuel, alors que l'honneur rendu par la cinémathèque française à Roman Polanski, crée la polémique, retour sur l'œuvre d'Emma Krenzer, jeune étudiante américaine en art, qui a traduit en touches de couleurs l'impact individuel produit par le harcèlement sexuel.

Grandeur nature, le corps d'une jeune fille, anonyme et frêle, maculé de traces de main de différentes couleurs. Chacune d’elles correspond à une personne susceptible d’avoir touché la jeune fille au fil de son existence. Son père, sa mère, ses frères et sœurs, respectivement en violet, bleu et vert ; ses amis en jaune sur des zones innocentes (les bras, la taille) ; les petits copains dans les tons orange s’aventurent plus loin. Et puis ce rouge vif, qui symbolise selon la légende, « ceux à qui j'ai dit non ». L'auteur de l'œuvre est Emma Krenzer. elle a 19 ans et est étudiante en art à l'université de Wesleyan, au Nebraska. C'est dans le cadre d'un  projet d'études qu'elle a eu l'idée de prendre en photo une amie pour dénoncer le harcèlement sexuel. Le résultat est saisissant, et la jeune femme a reçu nombre de témoignages bouleversants en postant l'image sur son compte tweeter. Plus de 127 000 retweets en quelques semaines.

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