La 23e édition du Festival de Marseille s'ouvre ce 15 juin sur une création, à La Friche La-Belle-de-Mai, du chorégraphe indonésien Eko Supriyanto, l'un des danseurs les plus doués de sa génération. Après des séjours en Europe, aux Etats-Unis, en Asie, il est retourné en Indonésie où il travaille avec des danseurs issus de communautés souvent fragiles et isolées de son archipel natal. Une de ces collaborations a donné
Balabala, un spectacle monté avec cinq femmes/danseuses du peuple Tobaru, qu’il a invitées à s’approprier les danses guerrières, traditionnellement réservées aux hommes. Le festival est à l'image de cette pièce : de nombreuses créations qui sont autant d'audaces à présenter la vigueur de l'art chorégraphique, des artistes venus du monde entier dans une ville carrefour des migrations, des populations souvent délaissées, oubliées, voire bafouées qui reprennent leurs droits humains dans la création. Le festival, qui accueille également des talents confirmés comme Alain Platel, Olivier Dubois, Jan Lauwers et Lisbeth Gruwez, anime la ville jusqu'au 8 juillet.
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