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Mot de passe oublié ?Quel est l'objet de cette invitation du 16 février ?
Nous proposons quelque chose d’étonnant. Pas tout à fait un spectacle, plutôt une invitation à partager un moment ensemble, une cérémonie laïque et enthousiaste qui célèbre la nature.
Célébrer la nature à Marseille ?
Nous les centaures, nous sommes convaincus qu’il faut se réinventer des liens avec les cycles de nature. Nous sommes installés à Marseille, dans le 9e arrondissement, aux portes du Parc National des Calanques, trait d’union entre la 2ème ville de France et un des plus beaux espaces protégés d’Europe ouvert sur la Méditerranée, entre ville et nature. Comme le centaure est un trait d’union entre l’homme et l’animal.
Comment est venue l'idée de cérémonie ?
En regardant tout simplement la nature en Provence, les arbres, les saisons… Ce qui est très beau ici, au milieu de l’hiver, c’est le moment où les amandiers sont en fleurs. Avec ces petites taches roses dans le paysage, on sait que la nature renaît, que le printemps sera bientôt là. C'est un signal fort, et nous avons décidé il y a deux ans de planter une cinquantaine d’amandiers tout autour de notre chapiteau. Puis, l’hiver dernier, nous avons planté 3000 pieds de saule, presque une forêt. Avec un vannier, nous les avons tressés autour de notre chapiteau, avec l’idée de tresser la nature et la culture ensemble.
Le 16 février, jour de clôture de l'Entre Deux Biennale des arts du Cirque, nous avons eu envie d’inviter les gens non pas à l’intérieur du chapiteau mais autour, à l’extérieur. Nous allons lancer une cérémonie que nous espérons récurrente chaque année. Avec l’idée que dans ce petit coin de Marseille on pourra venir célébrer, à la fin de l’hiver, notre lien avec le cycle de la nature. Et puis les amandes et le miel ça va bien ensemble, c’est bon, et c’est toute la gastronomie du bassin méditerranéen, des baklavas d’Istanbul aux calissons d’Aix. On voudrait célébrer ici les amandiers en fleurs comme les Japonais célèbrent les cerisiers en fleurs.
La Provence, c’est aussi Jean Giono dont l’un des plus beaux textes est L’homme qui plantait les arbres. Qu’y a-t-il de plus nécessaire aujourd’hui que de planter des arbres, de recréer de l’humus. Il faut casser l’asphalte, il faut casser le béton pour trouver de l’humus. C’est un enjeu au moins aussi politique que Sous les pavés la plage en 68. Nous qui sommes des centaures, mi humains mi animaux, on peut peut-être emmener les gens dans ce voyage avec la nature. Ce sera le sens de cette cérémonie du verger d’utopies.