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À l’ESCA, les apprentis comédiens répètent La Mouette

par Véronique Giraud
Dans les gradins, le metteur en scène Paul Desveaux reprend la répétition.
Dans les gradins, le metteur en scène Paul Desveaux reprend la répétition.
Sur le plateau de la salle de répétition de l'ESCA Asnières ©Rivaud/NAJA
Sur le plateau de la salle de répétition de l'ESCA Asnières ©Rivaud/NAJA
Arts vivants Théâtre Publié le 29/01/2022
Pendant une heure, la salle de répétition de l'ESCA, école d'art dramatique d'Asnières, s'est ouverte à quelques curieux. Dirigés par Paul Desveaux, une dizaine d'apprentis comédiens s'approprient La Mouette.

Avec La Mouette, Anton Tchekhov interroge le monde du théâtre, les artistes, la reconnaissance, dans une sombre critique de son époque, des relations familiales, des dissensions entre jeunes et vieux. C’est cette pièce que, depuis le 20 janvier, dix comédiens se retrouvent chaque jour pour répéter sur le plateau de Studio ESCA (École supérieure de comédiens par l’alternance), sous le regard du metteur en scène Paul Desveaux, co-directeur de l’école. La distribution mêle des étudiants de 1ère, 2e et 3e années. C’est un des principes de la formation ESCA, unique école à former au théâtre par l’alternance. « Ces apprentis comédiens travaillent énormément » s'exclame Tatiana Breidi, co-directrice de l'école. Pendant trois ans en effet, ils ont cours de 10h à 14h, puis répètent, et, le soir, travaillent sur des productions de compagnies émergentes dans un théâtre partenaire. De quoi mesurer la force de leur vocation.

Les répétitions de La Mouette, qui sera jouée dans la salle de l’école du 1er au 20 février, s'ajoutent à leur emploi du temps. « Comme les groupes se reconstituent à chaque fois en fonction des contrats de chacun, les 1ère, 2e et 3e années sont toujours mélangées. explique Paul Desveaux. Il y a une sorte de cooptation, d’accompagnement du groupe. Dès la formation, c’est un processus qu’il faut arriver à mettre en place. » Et cela semble très bien fonctionner. Dans les gradins, le metteur en scène leur fait prendre conscience des intentions, leur précise des indications sur les déplacements, les encourage. L’attention est à son comble, tous écoutent ses observations et chacun se plie à refaire la scène en les intégrant. Assister à une répétition est un moment merveilleux, qui permet d’approcher au plus près le processus de création par le jeu. Chaque comédien est scruté pour rendre, avec tous les autres, chaque instant plausible et fidèle à l’intention de l’auteur, le perfectionnement de son jeu est tangible, entrant peu à peu dans la peau de son personnage et dans sa pensée. Le plaisir d'apprendre et de jouer est perceptible. Et contagieux !

 

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