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Mot de passe oublié ?Après l’enseignement de son père, Orun Santana a été formé au centre Daruê Malungo par les maîtres Meia Noite et Vilma Carijos. Sur la scène du théâtre Olympia, tandis qu’il est accroupi dans le noir, un faisceau de lumière, comme un rai de soleil, sculpte son torse nu aux muscles saillants. Il attend en parcourant lentement son corps avec une carafe, se lève, puis dirige la carafe vers le sol où il trace une longue spirale de craie blanche. Dans cet espace circonscrit, toutes les parties de son corps vont s’appuyer, s’élever, tournoyer, sauter en une chorégraphie virtuose. Le danseur déclenchera ensuite des notes d’une musique de la nature, se parera d’un gilet de coton et d’un masque-crâne de vache. La connexion avec le passé, les ancêtres, avec les animaux, la nature réduit le chemin entre hier et aujourd’hui. Intemporelle, animale, la capoeira d’Orun Satana dit beaucoup du corps de l’esclave, du noir d’Afrique, de la sensualité et du combat.
Également chercheur en danse « Ancestralité du présent », et méthode d’investigation des corps, il a mis au point son spectacle Meia Noite à la fois comme un hommage aux anciens et comme une façon de conquérir les esprits de l’occident.
À la fin du spectacle, Orun Satana demande à une interprète de venir le rejoindre. Il a besoin de parler de ce qu’il vient d’accomplir, de dire d’où il vient, le Nordeste, l’endroit le plus pauvre de l’immense Brésil, de Recife en particulier où il aime former les jeunes gens à l’art de la capoeira. Mission accomplie à Tours, devant une salle conquise.
Meia Noite, concepteur, metteur en scène, interprète : Orun Santana. Dimanche 27 mars à 15h30 et 20h20, Salle Bernard-Marie Koltès du CDN Olympia de Tours. Dans le cadre du festival WET°.