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Capitale de la culture 2028 : les villes françaises candidates

par Jacques Moulins
En 2028, une ville française sera Capitale européenne de la culture. Les candidatures sont ouvertes. DR
En 2028, une ville française sera Capitale européenne de la culture. Les candidatures sont ouvertes. DR
Hors-Champs Institution Publié le 01/04/2022
Fin 2001, le ministère de la Culture a publié l’appel à candidature pour le label de Capitale européenne de la culture en 2028. Une dizaine de villes se sont déjà positionnées.

L’année 2021, covidienne à souhait, fut triste pour la promotion de la culture européenne au sein de l’Union. Pour la première fois depuis la fondation du label il y a 37 ans, les deux villes retenues comme capitales de la culture ont dû sursoir à leurs manifestations. La Serbe Novi Sad a conservé son titre décalé à cette année, Timisoara (Roumanie) et Elefsina (Grèce) attendront l’an prochain.

Chaque État membre doit en effet attendre son tour pour prétendre au label envié de Capitale européenne de la culture. En 2028, au côté de la République tchèque, ce sera celui de la France. Le Journal officiel a publié le 31 décembre dernier l’appel d’offre du ministère de la Culture à destination des villes candidates. Et elles sont déjà nombreuses. Car le renom international et la manne financière qui accompagne la nomination sont du pain béni pour les cités lauréates. Marseille, capitale 2013, dont la culture était alors gérée dans l’indigence par la municipalité, a pu entre autres actions réaménager le fort Saint-Jean qui garde l’entrée de son Vieux-Port et le relier au tout nouveau Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) sur une plateforme chargée en offres culturelles, tels le musée Regards de Provence et la Villa Méditerranée. Pour l’occasion, l’État et l’Europe ont financé une bonne partie du coût de la construction et des collections du Mucem, allégeant le budget d’une ville sous équipée.

 

Social, économique, environnemental. L’impact en termes social, économique et environnemental est un critère important de cette compétition. Avignon en sait quelque chose, la cité des papes était une des capitales de l’année 2000. Elle n’a cessé, à l’instar du directeur de son festival Olivier Py, de mettre en avant les retombées économiques exceptionnelles du prestige culturel de la ville et de son festival. Ces retombées se mesurent aussi bien en nuitées d’hébergements touristiques qu’en consommation, dans les restaurants et les boutiques, mais également selon l’ambition du dossier BTP puisque l’aménagement urbain et la construction d’équipements peuvent faire partie du programme. Et enfin en projets pour l’accession à la culture de tous, comme l’a fait Marseille en valorisant, par exemple, le Théâtre du Centaure, installé tout près du quartier de La Cayolle et voisin de la prison des Baumettes.

 

Une dizaine de candidatures. C’est dire si les communes se pressent au portillon de la rue de Valois pour promouvoir leur candidature. Toutes mettent en avant leur riche passé et leur vitalité, mais il est clair qu’elles ne sont pas à égalité. Des villes moyennes comme Amiens, Bastia, Bourges, Reims ou Clermont-Ferrand peuvent envier le renom culturel de grandes villes comme Nice ou Montpellier. Elles ont pourtant leur chance et, pour mieux ficeler leur dossier, font appel à des personnalités expérimentées. Bourges a ainsi recruté l’homme qui fit gagner la ville belge de Mons en 2015, Pascal Kaiser. Face aux concurrentes, Nice aligne l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, Rouen le compositeur Pierre Sauvageot, membre l’an dernier encore du jury européen, et Saint-Denis joue la carte culture populaire. Montpellier, qui vient d’annoncer sa candidature en s’alliant à Sète et à quatre communautés de commune, mise sur une personnalité locale, Nicolas Dubourg, comme Clermont-Ferrand avec la romancière Cécile Coulon.

La date limite de remise du dossier de candidature a été fixée au 1er décembre prochain. Il faudra attendre un an le résultat des délibérations du jury pour qu’en 2023 quatre cités soient nominées avant la désignation de l’élue en 2024.

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