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2022, année européenne

par Élisabeth Pan
À Bruxelles, Adeline Rispal et les designers de l’agence Studio irrésistible ont signé L’Étoffe de l’Europe pour rappeler que le tissage de la construction européenne est loin d'être achevé. © Luc-Boegly
À Bruxelles, Adeline Rispal et les designers de l’agence Studio irrésistible ont signé L’Étoffe de l’Europe pour rappeler que le tissage de la construction européenne est loin d'être achevé. © Luc-Boegly
Hors-Champs Institution Publié le 20/03/2022
Alors que la France préside l’Union européenne, ouvrant les festivités, les capitales européennes de la culture pour 2022 attendent le public.

La présidence française de l’Union européenne a choisi de marquer son semestre par une œuvre dont le nom est tout un symbole, L’Étoffe de l’Europe, comme pour rappeler que le fin tissage nécessaire à la construction européenne est loin d’être achevé. L’œuvre imposante, déployée dans deux bâtiments du Conseil à Bruxelles, Juste Lipse et Europa, a été coordonnée par la scénographe Adeline Rispal, avec les designers de l’agence Studio irrésistible. Hautes de quatre mètres, occupant trois cents mètres carrés chacune, les deux toiles évoquent l’Europe et son histoire. Dans un aménagement scénographique et artistique visant à symboliser la devise européenne « Unie dans la diversité », deux créations originales ont été commandées : Aour Europe, œuvre numérique et sonore de l’artiste Jacques Perconte, et Intersection(s), 18 paravents tissés par la créatrice textile Jeanne Goutelle. À Bruxelles encore, au Palais des Beaux-Arts (Bozar), l’exposition Sorties d’écoles était dédiée aux artistes français émergents vivant en Belgique.

Eurofabrique qui, du 7 au 10 février, a transformé le Grand Palais éphémère en agora et en grande école d’art et design européenne, est devenu un vaste espace d’expérimentation autour de l’idée d’Europe, fédérant l’énergie, la créativité et les attentes de jeunes artistes et designers en devenir en provenance de toute l’Europe. Lui a succédé l’exposition Traversées d’Europe, proposée par le collectif Fêtart (Festival Circulation(s)), qui réunissait jusqu’au 27 février sur les grilles du Sénat à Paris six photographes européens. Les images interrogeaient la circulation des hommes et des idées, dressant un portrait tous azimuts de l’idée même d’Europe : l’auto stop d’un pays à l’autre, la route sur l’E75 de la Norvège à la Crète, les côtes européennes, sauvages ou industrialisées, la rencontre de citoyens européens…

 

Trois capitales européennes de la culture. Mais l’Europe se décline aussi en capitales européennes de la culture. Elles sont trois pour cette édition 2022 : Kaunas en Lituanie, Esch-sur-Alzette, deuxième ville du Luxembourg, et Novi Sad (surnommée « l’Athènes serbe), première ville serbe à remporter le titre. L’initiative a vu le jour en 1985 avec l’idée de Mélina Mercouri de rompre avec une Europe trop préoccupée de politique et d’économie, et négligeant les échanges culturels entre ses habitants. Deux ans plus tard, Athènes devient la première « ville européenne de la culture ». Depuis 1999, ce sont des « capitales » de la culture qui, chaque année sont distinguées par le label dont le rôle, selon la Commission européenne, est de « mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens ».

Chaque ville lauréate a une année pour promouvoir son patrimoine et son dynamisme culturel à travers l’organisation de dizaines d’expositions, festivals et autres évènements, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labellisation européenne. L’impact touristique et économique du label est induit puisque certains Européens ciblent la ou les capitales de la culture comme destination de voyage.

 

La jeunesse aussi. Fruit de l’accord politique conclu en décembre 2021 entre le parlement européen et le conseil, l'objectif est de mettre en lumière l’importance de la jeunesse européenne pour construire un avenir meilleur : plus écologique, plus inclusif, plus numérique. Les initiatives en la matière bénéficient d'un soutien de 8 millions d'euros au titre d'Erasmus+ et du corps européen de solidarité, un financement complémentaire ciblé. D'autres programmes contribuent à cette Année de la Jeunesse. Ainsi, les jeunes Européens bénéficieront de nombreuses possibilités d'acquérir des connaissances, des aptitudes et des compétences pour leur développement professionnel et pourront renforcer leur engagement civique pour façonner l'avenir de l'Europe. #EuropeanYearOfYouth est sur les réseaux sociaux et fait entendre la voix des jeunes.

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