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La Grotte Cosquer sauvée des eaux

par Pierre Magnetto
La Villa Cosquer Méditerranée appartenant à la Région Sud rabrite la réplique de la Grotte Cosquer. © Michèle Clavel
La Villa Cosquer Méditerranée appartenant à la Région Sud rabrite la réplique de la Grotte Cosquer. © Michèle Clavel
Témoignage direct de la présence humaine dans la Grotte, les empreintes de mains (noires ou rouges) ont été réalisées soit en négatif, la main servant de pochoir, soit en positif, dans ce cas les mains enduites de pigments ont été appliquées sur la roche. © kleber Rossillon & Région Provence-Alpes-Côte d'Azur/ Sources 3D
Témoignage direct de la présence humaine dans la Grotte, les empreintes de mains (noires ou rouges) ont été réalisées soit en négatif, la main servant de pochoir, soit en positif, dans ce cas les mains enduites de pigments ont été appliquées sur la roche. © kleber Rossillon & Région Provence-Alpes-Côte d'Azur/ Sources 3D
Trois pingouins sont représentés dans la Grotte : 
 deux grands pingouins tracés au charbon de bois 
se font face, ils semblent se quereller pour une femelle pingouin, plus petite. En raison de leur rareté dans l’art pariétal et de la qualité de leur représentation, leur présence a fait douter de l’authenticité de la Grotte : pour la première fois des oiseaux marins étaient représentés sur
 les parois d’un site paléolithique. © kleber Rossillon & Région Provence-Alpes-Côte d'Azur/ Sources 3D
Trois pingouins sont représentés dans la Grotte : 
 deux grands pingouins tracés au charbon de bois 
se font face, ils semblent se quereller pour une femelle pingouin, plus petite. En raison de leur rareté dans l’art pariétal et de la qualité de leur représentation, leur présence a fait douter de l’authenticité de la Grotte : pour la première fois des oiseaux marins étaient représentés sur
 les parois d’un site paléolithique. © kleber Rossillon & Région Provence-Alpes-Côte d'Azur/ Sources 3D
Arts visuels Installation Publié le 03/06/2022
Découverte en 1985 dans les calanques de Marseille du côté de Cap Morgiou, la Grotte Cosquer dont l’entrée est sous-marine est menacée par la pollution marine et l’inéxoble montée des eaux. Sa duplication à l’initiative de la Région Sud au sein de la Villa Cosquer Méditerranée apparait aussi comme le sauvetage d’un des plus impressionnants témoignages légués par homo sapiens à l’humanité. La réplique est ouverte au public.

Visiter un site d’art pariétal a toujours quelque chose d’assez émouvant. Songer qu’il y a 30 000 ans des humains ont pu laisser des traces artistiques avec lesquelles leurs lointains descendants entrent en correspondance aujourd’hui a de quoi remuer les esprits. D’autant qu’un halo de mystère persiste puisque des millénaires plus tard, des doutes subsistent sur leurs motivations. Quoiqu’il en soit ça y est, la réplique de la Grotte Cosquer accueille à Marseille le public depuis le 4 juin, un événement qui était attendu et dont le rayonnement n’aura rien à envier à celui d’autres grands sites archéologiques tels Lascaux en Dordogne ou Chauvet en Ardèche.

trente-sept ans après la découverte. Il aura fallu près trente-sept ans entre la découverte improbable de l’entrée de la galerie dans la calanque de la Triperie par le plongeur Henri Cosquer et la réalisation de cette réplique. L’original, accessible uniquement après une plongée sous-marine et une remontée à travers un boyau vers une galerie dans laquelle l’eau n’a pu totalement chasser l’air jusqu’ici, est fermée au public pour mieux protéger le site. Il est tout à la fois exceptionnel et menacé par les pollutions marines et la remontée des eaux en fonction des variations du climat. Au cours des décennies suivant la découverte, de nombreuses missions archéologiques et scientifiques ont été menées pour étudier le site, dresser un inventaire des représentations graphiques qui s’y trouvent et réaliser à partir de 2016 une cartographie 3D des lieux et de leurs trésors immergés.

Plus de 600 représentations pariétales. Le résultat est à la hauteur des espérances. Près de 600 représentations d’art pariétal ont été découvertes dans la grotte avec un bestiaire de 200 figures animales, dévoilant la richesse et la diversité des gravures et peintures et la durée de l’occupation entre -33 000 et -19 000 ans. On y a découvert aussi une douzaine d’outils en silex, des coquillages marins dont une coquille contenant un morceau de charbon de bois, une boulette d’argile pétrie gravée d’empreintes, une plaquette de calcite façonnée utilisée comme lampe et d’autres objets témoignant aussi des techniques et technologies utilisées par ces lointains ancêtres. Chose rare sur ce type de site archéologique, Cosquer abrite des représentations humaines et aussi, des motifs non figuratifs tels des rectangles, des zigzags ou des points témoignant de la capacité d’abstraction d’homo sapiens. Mais comme le signalent les scientifiques, « l’inventaire n’est pas terminée en raison de la topographie de la grotte ». Encore des secrets à révéler mais le temps est compté.

Informations et renseignements pratiques : www.grotte-cosquer.com

Des documentaires en replay : Grotte Cosquer des origines à la surface et Grotte Cosquer de l’ombre à la lumière sur France 3 (www.france.tv). La Grote Cosquer, un chef d’oeuvre en sursis diffusé par Arte (www.arte.tv/fr).

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