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Orange : Opéras et concerts aux Chorégies

par Véronique Giraud
Le Mur du théâtre antique, cadre magique des soirées des Chorégies d'Orange. DR
Le Mur du théâtre antique, cadre magique des soirées des Chorégies d'Orange. DR
Musique Opéra Publié le 24/06/2022
Avec deux opéras "L’Elisir d’amore" et "La Gioconda", les Chorégies occuperont le théâtre antique d’Orange. Autre temps fort de ce festival qui programme le ballet "Gisèle" et des concerts, la "Missa Solemnis" de Beethoven interprétée par Patricia Petibon. Du 20 juin au 6 août.

Le plus ancien festival de France a pris l’habitude d’ouvrir sa saison en direct sur France 3 et France Musique avec une manifestation intitulée Musiques en fête, qui souffle, le 20 juin, ses douze bougies. Au menu de ce coup d’envoi présenté par Cyril Féraud et Judith Chaine, les airs les plus populaires de l’art lyrique sont à l’honneur mais, dans le respect de l’esprit qui préside désormais aux Chorégies, l’art lyrique n’est plus le seul maître dans le théâtre antique. On y entendra donc de la comédie musicale et des chansons connues, on y verra également des chorégraphies tout au long d’une soirée qui se veut conviviale autour de la musique.

Viendront ensuite les Chorégies proprement dites, assurées par des ensembles prestigieux, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre et le chœur de la Scala de Milan qui n’avaient pu se rendre dans la ville romaine l’an dernier en raison de la crise sanitaire, et les ensembles d’Avignon et de Nice. Le Ballet du Capitole de Toulouse sera également présent, le 18 juillet, pour une représentation de Giselle avec l’Orchestre de la ville rose placé sous la direction de Luciano Di Martino.

 

L’Elisir d’amore, La Gioconda et la Missa Solemnis de Beethoven. Mais les grands moments sont assurément les deux opéras à représentation unique le 8 juillet pour le premier et le 6 août pour le second. L’Elisir d’amore de Gaetano Donizetti sera donné sous la direction de Giacomo Sagripanti, dans une mise en scène d’Adriana Sinivia. La diva sud-africaine Pretty Yende interprétera cette comédie champêtre devenue populaire lorsque le chant de la « furtiva lagrima » (la « larme discrète » ici chantée par le ténor mexicain René Barbera) se retrouva sur toutes les lèvres milanaises. Viendra ensuite La Gioconda confié à Daniele Callegari et à l’Orchestre de Nice. Composé pour multiplier les grands airs, l’opéra d’Amicalre Ponchielli sera servi par la soprano Saloa Hernandez dans le rôle-titre, Clémentine Margaine dans celui de Laura, le ténor italien Francesco Meli et le baryton Jean-Marie Delpas. Le Ballet de l’Opéra Grand-Avignon interprètera la chorégraphie de Marc Ribaud qui accompagne La Gioconda mise en scène par Jean-Louis Grinda, par ailleurs directeur des Chorégies qui dit de cette édition 2022 qu’elle « se veut fastueuse par sa programmation ».

À ces deux grands moments, il faut ajouter, le soir de la fête nationale, la Missa Solemnis de Ludwig Van Beethoven, une œuvre majeure, une messe peu jouée du compositeur allemand qui sera interprétée par 300 choristes sous la direction du chef John Nelson. La soprano Patricia Petibon, si aimée du public français, assurera ce beau moment au côté de Marie-Nicole Lemieux, Cyrille Dubois et Nicolas Courjal.

 

Concerts symphoniques dans le théâtre antique. Le 7 juillet, Myung-WHun Chung retrouvera l’Orchestre Philharmonique de Radio France, qu’il a dirigé pendant quinze ans entre 2000 et 2015. Par ailleurs pianiste, le chef coréen laissera néanmoins le clavier à Pierre-Louis Aimard pour interpréter le célèbre Concerto de l’Empereur écrit par Beethoven en 1809. C’est une autre œuvre du compositeur rhénan qui poursuivra le programme, sa 7e symphonie.

Une Nuit italienne était de rigueur avec l’Orchestre et le chœur de la Scala de Milan. Elle aura lieu le 31 juillet sous la baguette de Riccardo Chailly et du maître de chœur Alberto Malazzi. Au programme, des ouvertures et des chœurs des opéras de Verdi, parmi lesquels Nabucco, Macbeth, Il trovatore, Don Carlos ou encore Aïda.

Le 5 août, le théâtre antique entendra Dvorak et l’interprétation de sa Symphonie du nouveau monde par le chef Lionel Bringuier et le violoncelliste Edgar Moreau.

Dans un tout autre genre, la soirée du 30 juillet sera consacrée au cinéma avec la projection en accès libre des Lumières de la ville de Charlie Chaplin qui a composé la musique de son film.

 

Un mur sonore exigeant. Rappelons que, si le mur antique, exceptionnellement préservé après deux millénaires, offre des conditions acoustiques exceptionnelles, le défi pour les chanteurs lyriques reste les conditions météorologiques. En particulier celles liées à la puissance du Mistral, auquel seules les voix des plus grands interprètes peuvent s’imposer.

Il faut également rappeler que les Chorégies ont une politique tarifaire qui permet d’ouvrir l’art lyrique au plus grand nombre. Sa jauge de 8 300 places n’y est pas étrangère, mais la société publique qui gère le festival permet également cette offre particulièrement difficile pour des spectacles d’opéra dont le coût de production est singulièrement élevé en raison du nombre important d’intervenants, chanteurs lyriques, chefs, chœur, musiciens, costumiers, décorateurs, techniciens…

Pour le confort du spectateur, il est conseillé d’apporter un coussin afin d’adoucir le contact de la pierre du gradin millénaire, et un vêtement chaud car la température nocturne fait supporter un pull ou un plaid. Tout cela fait la magie du spectacle vivant, sous le ciel étoilé de la Provence.

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