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Défilé polémique devant la frise du Parthénon à Londres

par Élisabeth Pan
Arts visuels Arts plastiques Publié le 29/02/2024
Depuis des décennies, la Grèce réclame au Royaume-Uni le retour de la célèbre frise du Parthénon. Le défilé de mode qui a eu lieu le 18 février dans la galerie du British Museum de Londres qui abrite l'œuvre a ravivé la polémique.

À la Fashion Week de Londres, le défilé du couturier Erdem Morlioglu a été l’objet d’une couverture médiatique qui a largement dépassé l’écosystème de la mode. Son choix de faire défiler ses modèles dans la salle du British Museum abritant la frise du Parthénon  a réjoui les invités mais ulcéré la ministre grecque de la culture. Les autorités de Grèce réclament en effet depuis des décennies que l’œuvre soit restituée à son pays d’origine, soutenant que la célèbre frise de marbre, longue de 75 mètres, un des joyaux du musée britannique, a été l’objet d’un pillage. De son côté, Londres affirme que la frise a été acquise légalement en 1802 par un diplomate britannique.

À son origine, le temple construit sur l’Acropole, en lieu et place d’un temple détruit auparavant par les Perses, était consacré à Athéna. Il a été conçu pour abriter la statue en or de la déesse. Construit en marbre blanc, l’édifice a des proportions imposantes, environ 70 mètres le long et 30 mètres de large. Avant d’être détériorée puis pillée, sa façade était ornée sur toute sa longueur d'une frise représentant plus de 300 personnes, dieux et animaux. Il s’agissait de la procession des Panathénées, la fête religieuse la plus importante d’Athènes.

 

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