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14-18, l’ancien monde disparaît, le nouveau bégaie

par Jacques Moulins
Avec sa série
Avec sa série "Open your eyes" (2010), l'artiste franco-algérien Kader Attia poursuit son idée de réparation en composant un parallèle entre des « gueules cassées » de la guerre de 14-18 et des masques africains abîmés-rapiécés-bricolés. © Kader Attia
"Les Demoiselles d’Avignon" peintes en 1907 par Picasso sont le manifeste éclatant d’un nouveau monde. DR
En faisant de la conscience de l'individu le sujet de leurs romans, l'Irlandais James Joyce et l'Italien Italo Svevo posent les jalons d'un nouveau siècle. DR
En faisant de la conscience de l'individu le sujet de leurs romans, l'Irlandais James Joyce et l'Italien Italo Svevo posent les jalons d'un nouveau siècle. DR
"Soldat blessé" (1924) du peintre allemand Otto Dix traité de dégénéré par les nazis . DR
Hors-Champs Société Publié le 07/11/2018
Les artistes ont déjà abandonné le vieux monde, cinéma, automobiles et urbanisme sont en train de le faire, mais les militaires français et allemands, encouragés par des politiques dépassés, ont réussi la « Grande Boucherie » sans le moindre regret. Offrant ainsi à l’histoire l’horreur de se répéter.

Nous sommes au début de ce XXe siècle qui s’annonce porteur de progrès et de beautés pour un nombre de plus en plus élevé d’Européens. Déjà les artistes transforment les visions, les conceptions et même les mœurs, pour dessiner un futur qui se veut démocratique, pacifique, protecteur et prolifique. Ils descendent sans pitié au tombeau les restes d’un monde figé et coincé pour offrir ouverture et liberté. La résistance du vieux monde explique peut-être le radicalisme avec lequel vont se produire les révolutions culturelles. En musique, Claude Debussy avait déjà choqué en 1894 avec son Prélude à l’après-midi d’un faune. L’œuvre sera reprise en 1912 par les ballets russes de Serge Diaghilev, qui révolutionne l’art chorégraphique avec un danseur bientôt mondialement connu Vaslav Nijinski. Debussy bouscule également l’opéra en présentant à Paris en 1902 son Pelléas et Mélisande. Arnold Schönberg à Vienne assène un coup brutal aux relations tonales avec son Quatuor à cordes n°2 de 1908 et crée le Sprechgesang. À Paris, Igor Stravinsky donne son Sacre du Printemps en 1913 au théâtre des Champs-Élysées. La représentation fait scandale. Maurice Ravel soutient son confrère et présente, le 14 janvier 1914, ses Trois poèmes de Mallarmé. Partout en Europe, les compositeurs mettent à mal l’académisme qui règne dans les institutions et les conservatoires, comme Sergueï Prokofiev qui ose en 1912 à Moscou son avant-gardiste Premier concerto pour piano.

 

Radicalisme et nouveautés. C’est en 1905 que Picasso et Braque déconstruisent totalement la composition picturale en lançant une esthétique que d’autres appelleront plus tard le Cubisme, sans que Picasso ne se reconnaisse dans ce terme. Le génie de Malaga commence une carrière fulgurante car jamais un peintre n’a osé multiplier à ce point les essais et créé autant d’esthétiques différentes. Il a peint en 1907 ses Demoiselles d’Avignon, manifeste éclatant d’un nouveau monde, abandonne déjà le Cubisme, travaille avec Eric Satie et Diaghilev lorsque commence la guerre de 14, à laquelle, étant natif d’un pays neutre, l’Espagne, il ne participera pas. Mais d’autres formes tout aussi radicales se préparent. La Fontaine de Marcel Duchamp, urinoir en porcelaine inversé, sera montrée pour la première fois à New-York en 1917.

C’est dans cette époque de révolution que naît un art nouveau, populaire par son mode de diffusion, qui va envahir tout le siècle : le cinématographe. Le 28 décembre 1895, dans le Salon indien du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris, a lieu la première projection de « Photographies animées » par les frères Lumière. Trois ans auparavant, le Français Émile Raynaud avait créé le premier dessin animé. Le 23 avril 1896, une salle de music-hall est transformée en salle de cinéma à New-York. Peu nombreux sont alors ceux qui considèrent les applications artistiques de cette technologie. Il en est pourtant un qui va sacrifier son temps, son énergie et sa fortune au cinéma, Georges Méliès qui, de 1896 à 1913, produit des centaines de films. Ce précurseur recevra l’hommage de ses successeurs immédiats, D.W. Griffith (« Je lui dois tout ») et Charlie Chaplin (« C’était l’alchimiste de la lumière »).

 

La littérature aux avant-postes. Dès 1905, les États-Unis peuvent s’enorgueillir de compter 26 millions de spectateurs du 7e art qui fréquentent plus de 10 000 salles, l’Italie compte 500 salles, Gaumont crée à Paris en 1911 le Gaumont-Palace, une salle de 4 670 places. En 1914, Max Linder achète une salle boulevard Poissonnière qui portera son nom. Elle est toujours en activité, comme Le Louxor, boulevard Magenta, redevenu salle de cinéma en 2013.

La littérature, qui travaille sur la langue, le style, mais aussi le sens, va jouer un rôle considérable auprès d’un large public pour balayer ce monde ancien qui pèse aux semelles comme une lourde fange. Plusieurs écrivains vont donner la première place à l’individu, sa conscience et ses sensations. James Joyce a publié ses Gens de Dublin en 1914 et a commencé à écrire son œuvre la plus importante Ulysse. À Trieste, il a fait la connaissance d’Italo Svevo qui a publié Senilità en 1898 et prépare sa formidable Conscience de Zeno. Marcel Proust publie en 1913 Du côté de chez Swann, première partie de À la recherche du temps perdu. Le Surréalisme, porté à l’origine par Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard et Philippe Soupault, est en gestation. Guillaume Apollinaire publie Alcools en 1913, Blaise Cendrars Les Pâques à New-York en 1912. Dans l’Europe centrale, où le Freudisme naissant est dans l’air intellectuel de la capitale de l’Empire austro-hongrois, Arthur Schnitzler multiplie nouvelles et pièces de théâtre qui bouleversent les tabous et non-dits, notamment sur la sexualité. La Ronde, écrit en 1897, l’amène sur le banc du tribunal. Madame Beate et son fils (1913) entre dans une nouvelle ère qui influencera son compatriote Stefan Zweig. En Allemagne, en 1901, Thomas Mann devient célèbre en écrivant le déclin d’une ancienne famille, les Buddenbroocks, puis Mort à Venise en 1911 qui sera, bien plus tard, admirablement adapté au cinéma par Visconti. En 1913, il commence à écrire son chef d’œuvre, La Montagne magique. L’année suivante, l’enfant terrible du théâtre, Bertold Brecht, publie son premier texte. Le Russe d’origine ukrainienne Mikhaïl Boulgakov commence à écrire, même s’il n’abandonnera définitivement son poste de médecin qu’en 1920.

 

Un monde économique qui résiste. Les artistes culbutent le vieux monde qui est en train de s’effacer. Mais cet effacement ne se fait pas sans résistance. Une résistance qui amènera la guerre la plus meurtrière jamais connue. Elle se manifeste principalement du côté des pouvoirs économiques et des pouvoirs politiques. Côté économique, la révolution industrielle a définitivement changé la donne - ce sont les usines qui mènent la danse. Et crée deux problèmes pour leurs propriétaires. D’une part, elles sont de plus en plus gourmandes de matières premières, or celles-ci se trouvent hors d’Europe dans les empires ou les protectorats dont Britanniques et Français sont les principaux maîtres. Cela ne convient guère au Reich allemand, à l’Empire austro-hongrois et même aux Ottomans dont l’autorité est menacée. En 1902, le prince saoudien Abdelazziz Al Rachid, le futur Ibn Seoud, prend Ryad. Les Ottomans vont peu à peu être chassés de la péninsule arabique avec l’aide des Britanniques qui, en accord avec les Français, veulent la Mésopotamie riche en pétrole. En Afrique, les Allemands considèrent que leurs possessions sont bien minces au regard de l’influence française et britannique. A cela s’ajoute l’arrivée dans le cercle des grands des États-Unis. Toutes à leur puissance et à leur prédominance, les nations européennes ne savent pas encore, par manque de statistiques, qu’elles ne tiennent plus le premier rang. Depuis 1905, les États-Unis sont la première puissance mondiale en terme de produit intérieur brut.

 

La revendication sociale. Second problème, ces usines sont pleines d’ouvriers. Ils sont 6 millions en France. Soixante-dix ans auparavant des paysans affamés quittaient leurs terres pour venir, en famille, se faire embaucher à l’usine ou à la mine. Les générations suivantes sont moins dociles. Elles se constituent, depuis les travaux de Marx et Engels, en classe ouvrière dotée d’abord de syndicats puis de partis politiques. Engels connaît les dangers de la guerre. Dès 1882, il écrit : « Je considérerais une guerre européenne comme une catastrophe ; cette fois, elle serait terriblement grave, elle attiserait partout le chauvinisme pour des années, parce que chaque peuple lutterait pour son existence. (…) Notre parti en Allemagne serait submergé par une vague de chauvinisme, tout comme en France ». Il ne se trompait pas.

Pourtant les syndicats se renforcent. Il y a 6 millions de syndiqués au Royaume uni, 3,5 millions en Allemagne, moins d’un million en France. Ils multiplient les grèves pour obtenir une semaine de travail moins longue (elle est dans la plupart des cas de 72 heures hebdomadaires), des rémunérations plus importantes, une protection sociale (rares assurances maladie, pas de retraite) et l'envoi de leurs enfants à l'école plutôt qu'au travail. Autant de revendications qui freinent le profit. Et des revendications de plus en plus violentes, avec grèves et blocages d’usines très durement réprimés par la police, voire l’armée. Dans ces conditions, nombreux sont les industriels qui ne voient pas d’un mauvais œil la guerre, capable de relancer la production et de mater les revendications.

 

Un monde politique arriéré. Face à ce monde neuf, dont les aspirations sont essentiellement portées par les classes moyennes et les classes populaires, les gouvernants ont des « logiciels de pensée » qui datent des siècles précédents. Toutes les familles régnantes sont liées par le sang. Nicolas II, tsar de Russie, est le petit-fils de la reine Victoria d’Angleterre, et donc cousin du roi Georges V, monarque du Royaume-Uni et des Indes, et de l’empereur allemand Guillaume II. Ces gens ne savent pas grand-chose du monde nouveau et sont entourés par une vieille coterie d’aristocrates qui ne connaît l’histoire que par le nom des batailles militaires. C’est particulièrement vrai de l’Empereur François-Joseph dont les maréchaux ne rêvent que d’annexer la Serbie, pays dont viendra l’assassin de l’héritier de l’Empire, Louis-Ferdinand, tué avec sa femme à Sarajevo. Dans les démocraties que sont la France et le Royaume-Uni, on ne tient pas particulièrement à la guerre. Mais Raymond Poincaré, chef de l’État français, est originaire de la Meuse, en Lorraine. Et la France veut récupérer l’Alsace et la Moselle perdues en 1871.

 

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Dans ces conditions économiques et politiques, un ressort indigne est manœuvré par les classes dirigeantes : le nationalisme. Avec le confessionnalisme, c’est une arme dont les dirigeants mis en danger dans leurs pouvoirs useront souvent dans le siècle. C’est au nom des intérêts supérieurs du pays, qui rendent caducs les intérêts inférieurs des citoyens, que l’appel à la guerre peut trouver écho dans la population. Nombre d’artistes rejoindront alors les mouvements populaires qui pressentent la boucherie que cela va être. Et en premier lieu les socialistes qui, partout en Europe, s’opposent d’abord aux militaristes. Avec à leur tête, Jean Jaurès. Dès 1907, avec Guesde et Vaillant, il propose au congrès de l’Internationale un appel à la grève de masse pour lutter contre la guerre. L’allemand Bebel refuse et Lénine croit plus à des actions qui diffèrent selon les pays. Au congrès suivant, en 1910 à Copenhague, le danger d’un conflit se précisant, l’appel à lutter contre la guerre par tous les moyens est adopté par toutes les délégations. Mais il est tard car, de l’autre côté, les nationalistes montent en puissance. Jaurès sera assassiné par un des leurs le 31 juillet 1914, le jour même où paraît son dernier article « C’est à l’intelligence du peuple, c’est à sa pensée, que nous devons aujourd’hui faire appel (…) pour écarter de la race humaine l’horreur de la guerre ». Lors de son enterrement, le 3 août, on apprendra la déclaration de guerre du Reich allemand à la France. Jaurès avait en fait déjà perdu sa bataille, les parlementaires socialistes allemands avaient voté la veille les crédits de guerre, de même qu’une partie des socialistes français au nom de l’Union sacrée.

 

L’Europe se suicide. La grande guerre sera un massacre abominable. Malgré la communication politique qui ne manque pas de promettre un conflit court, une semaine pour mater les Serbes disent les généraux autrichiens, ils sont nombreux à prévoir la « Grande Boucherie ». Après l’attentat de Sarajevo, les Français reculent leur troupe à dix kilomètres à l'intérieur de la frontière, les Britanniques proposent une réunion d’urgence des quatre grandes puissances. Guillaume II est parti en croisière pour l’été. Nicolas II, qui appelle son cousin allemand Willye, annule l’ordre de mobilisation, refusant d’être « responsable d’une telle hécatombe ». Dans les armées, plusieurs officiers savent qu’ils ne sont pas prêts. Mais les états-majors sont bellicistes et peuvent compter sur l’appui de mouvements nationalistes puissants et prompts à qualifier de traîtres ceux et celles qui s’opposent à la guerre. Comme dans de futurs conflits on traitera d’apostats et d’hérétiques les démocrates. Et les nationalistes prennent le dessus.

L’Europe, qui rayonnait au monde par sa culture et son avant-gardisme, signe alors son grand suicide. 10 millions de morts, 20 millions de blessés dont 8 millions d‘invalides, 6 millions d’orphelins, 9 millions de réfugiés. Après l’armistice, 9 millions de soldats alliés sont à démobiliser, qui n’auront pas tous du travail, même si les femmes ont été licenciées des usines. Des femmes qui s’imposent dans l’espace social, obtenant dans plusieurs pays (mais pas la France) le droit de vote : au Danemark (1915) en Russie (1917) au Royaume-Uni, en Hongrie, Tchécoslovaquie, Pologne et Allemagne (1918), en Suède, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas (1919) aux États-Unis (1920) en Turquie (1930).

 

Une guerre sans vainqueur. Si le 11 novembre 1918, les foules du monde entier fêtent dans l’allégresse la fin de cet immense carnage, cette « guerre usinière » comme l’appellera plus tard Blaise Cendrars dans La main coupée, nombreux sont ceux qui pressentent que ce monde ancien n’a pas fini de s’écrouler dans les larmes et le sang. La Grande Guerre a coûté l’équivalent actuel de 5 000 milliards d’euros. La France exigera de l’Allemagne des réparations de guerre équivalentes à un dixième. Irréalisable. Quand les vaincus rentrent chez eux, les généraux Hindenburg et Ludendorff, qui ont pris le pouvoir avant d’en être chassés par les républicains, refusent d’être les signataires de l’amnistie et avouent déjà leur sympathie pour les mouvements nazis à peine naissants.

La guerre est gagnée ? Non, personne n’a gagné, tout le monde, toute l’Europe a perdu. La « Der des der » est la plus grande illusion pour ceux qui veulent bien s’illusionner. Et tout le monde le veut car tout le monde est las, épuisé de cette Grande boucherie. Pourtant tous les dangers sont déjà là, tous écrits. Mais on ne veut pas voir.

Quand les anciens empires, austro-hongrois et ottoman, s’effondrent, les Irlandais, les Tchèques, les Slovaques, les Kurdes, les Canadiens, les Polonais, les Marocains… veulent leur indépendance, portés par le principe énoncé par le président américain Woodrow Wilson « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui permettra en même temps aux Américains de faire une brèche à leur profit dans les colonies françaises et britanniques.

 

Des traités de paix, sources de conflits à venir. L’amnistie du 11 novembre ne fait que stopper la guerre. Faut-il encore signer un traité de paix. Cela est si complexe, preuve que trop de choses ne sont pas réglées, que les conférences vont se succéder pour aboutir à des traités insatisfaisants pour trop de parties. La première conférence de paix, à Versailles, va même se tenir sans les vaincus. Le traité de Versailles qui en résulte en 1919 est signé par les Allemands mais aussitôt dénoncé par de nombreuses voix, dont celle d’Adolf Hitler qui impose dès 1919 la croix gammée dans ses manifestations publiques. Neuf mois plus tard, le traité de Saint-Germain-en-Laye explose l’Empire austro-hongrois en sept états distincts, et remodèle les marches des États vainqueurs avec des annexions qui pèseront lourd par la suite. Le cas de la Hongrie fera en juin 1920 l’objet du traité du Trianon qui force 3,3 millions de Hongrois (un tiers de la population) à faire partie de pays qui ne sont pas les leurs. La même année, le traité de Sèvres qui disloque l’Empire Ottoman, promis par les Français et les Britanniques aux Kurdes, aux Arabes et principalement aux Grecs, va déclencher la guerre d’indépendance qui aboutira à la création de la République de Turquie par Mustafa Kemal en 1923.

 

« Cette peste qu’est le nationalisme ». Les traités de paix sont ainsi devenus les sources des conflits futurs, malgré la création mémorable de la Société Des Nations qui viendra en aide aux neuf millions de réfugiés, dont grand nombre n’ont même plus de nationalités, avec l’instauration du Haut-commissariat aux réfugiés, repris ensuite par l’ONU.

Les malheurs ne venant jamais seuls, par les sols pollués et les corps fatigués des Européens, une épidémie va ravager le continent. De 1918 à 1921, on estime à 20 millions les victimes européennes de la grippe dite espagnole. Et la guerre civile rend la Russie exangue : la famine de 1922 fait 5 millions de victimes.

Les artistes sont également traumatisés par une guerre à laquelle nombre d’entre eux ont participé. Le mouvement surréaliste, l’abstraction picturale, opéras, films et romans vont s’en faire l’écho. Et s’inquiéter des appels de plus en plus nombreux à remettre ça. « La guerre était finie, mais elle n’était pas finie, seulement nous ne le savions pas » écrit Stefan Zweig avant d’en indiquer le responsable : « Cette peste qu’est le nationalisme ».

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