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A Marseille le Printemps du polar prend de la hauteur

par Pierre Magnetto
Bruno Richard, président de l’association L’écrit du Sud, une longue relation avec l’événementiel autour du polar à Marseille. © Naja
Bruno Richard, président de l’association L’écrit du Sud, une longue relation avec l’événementiel autour du polar à Marseille. © Naja
Livre Publié le 07/04/2023
Pour sa cinquième édition le Printemps du polar de Marseille change de voilure. 40 autrices et auteurs attendent le public à deux pas du port de l’Estaque les 22 et 23 avril, mais cette année la manifestation débute par la projection d’un des premiers films du Sud-Coréen Bong Joo Ho et se voit augmentée par trois conférences

A Marseille, pour sa cinquième édition le Printemps du polar voit plus grand. Certes, pendant les deux jours que dure la manifestation comme à l’accoutumée une quarantaine d'autrices et d’auteurs de romans noirs et policiers accueilleront le public pour des échanges et séances de dédicaces, mais le printemps change de dimension. D’une part il prend de la hauteur, au sens propre. Installé jusque-là sur le port du quartier de l’Estaque il élira domicile les samedi et dimanche 22 et 23 avril à la villa Mistral située en surplomb, face à la mer. Le parc qui précède l’entrée de l’édifice accueillera les stands, les auteurs et le public.

Trois conférences-débats autour du polar L’installation de l’événement dans cet équipement municipal mis à disposition par la mairie d’arrondissement des 15e et 16e arrondissements de la ville, partenaire historique du Printemps, permettra aussi d’accéder à l’intérieur de la Villa. Et c’est là aussi que réside l’innovation de cette édition puisque le lieu va accueillir des conférences-débats, une première pour les organisateurs. La première, Femmes en noir sera consacrée aux écrivaines de romans noirs ou policiers en présence de plusieurs d’entre elles. La deuxième, Izzono Good ? Les califes du polar marseillais, permettra d’évoquer la mémoire du précurseur Jean-Claude Izzo mais surtout fournira aux auteurs locaux l’occasion de donner « leur vision du rapport entre Marseille et le roman policier ». La troisième, elle, fera le lien entre polar et cinéma. Du roman noir au film noir sera animée par Alexandre Clément romancier et historien du cinéma.

Une soirée cinéma en ouverture Le cinéma, il en sera déjà question dans ce 5e Printemps du polar à l’occasion de la soirée d’ouverture. Pour la première fois, le festival sera précédé par la projection d’un film le vendredi 21 avril, à l’Alhambra. Ce cinéma d’art et d’essai projettera après le lancement officiel du Printemps, Memories of murder, le deuxième film du Sud-Coréen Bong Joo Ho réalisé en 2004. Le réalisateur a décroché la Palme d’or à Cannes en 2019 et l’Oscar du meilleur film à Hollywood l’année suivante pour Parasite.

Dans la boîte à idées C’est donc un Printemps qui gagne en volume qui est proposé au public. Mais en même temps, si le succès est au rendez-vous, cette édition peut être aussi le signe annonciateur de nouveaux développements pour le futur. Le directeur de l’Alhambra, William Benedetto se dit « ouvert à un travail de partenariat » et entrevoit bien des possibilités comme « faire venir des invités, des scénaristes, envisager de avant-premières ». S’exprimant au nom de l’association L’écrit du Sud, Patrick Coulomb, écrivain et directeur des éditions Melmac, mais également partie prenante de l’organisation, verrait bien un Printemps qui diffuse dans toute la ville, avec « L’Estaque comme point d’ancrage ». L’ambition est de montrer « qu’il se passe des choses à Marseille » et que le Printemps du polar se donne les moyens « de projeter une image positive de la ville », dit-il. Pour sa part, Bruno Richard, président de L’écrit du Sud a rangé dans sa boîte à idées la possibilité de travailler en amont avec les scolaires, grâce notamment au partenariat avec la Ligue de l’enseignement, et pourquoi pas aussi à la création d’un prix de la nouvelle policière ouvert aux enfants comme aux adultes.

Toujours en construction Bien entendu, tout cela n’est que prospective, mais dans l’esprit de ses organisateurs le format de la manifestation n’est pas bouclé. Pour aller plus avant il faudra cette année qu’elle trouve un public le plus large possible. La présence de 40 écrivaines et écrivains renommés, ayant pour points communs dans leurs écrits leur passion pour le noir et leur amour de Marseille, ne devrait pas laisser indifférents les amateurs du genre. Mais quoiqu’il en soit, le festival prend de l’envergure, et comme le dit Bruno Richard, « nous sommes toujours en construction ».

 

Le Printemps du polar, 22 et 23 avril, Villa Mistral, 122 plage de l’Estaque, Marseille. Soirée d'ouverture vendredi 21 avril cinéma L'Alhambra, 2 Rue du Cinéma, 13016 Marseille.

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Bruno Richard, président de l’association L’écrit du Sud, une longue relation avec l’événementiel autour du polar à Marseille. © Naja
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